Le combat pour la défense de la retraite ne pourra se gagner sans l’unité de toutes les composantes politiques et syndicales qui défendent impérativement la même cause, sans se laisser diviser sur des points de détail. La solution ne viendra ni du Sénat ni de l’Assemblée mais de la démonstration de force dans la rue, qui seule pourra dépasser les soubresauts parlementaires. Les dirigeants, que l’on suppose assez adultes doivent arrêter de se mesurer pour savoir lequel est le plus fort.
Ils ne doivent surtout pas imiter Jean-Luc Mélenchon qui décide, sans concertation avec ses partenaires naturels d’une date de manifestation en janvier. Ce dirigeant qui, se déclare être en retrait mais pas en retraite, devrait impérativement cesser de tirer dans l’ombre sur les ficelles. C’est-ce qu’il vient de faire pour le renouvellement de responsables de la FI, en dehors de la plus élémentaire démocratie. Ce n’est pas nouveau, Mélenchon a par deux fois sacrifié le combat pour la sixième République, au profit de ses campagnes présidentielles.
A la CGT Philippe Martinez s’obstine à faire prévaloir l’indépendance syndicale face aux partis politiques. Il oublie que l’unité d’action n’a rien à voir avec la subordination. Pourtant aujourd’hui ce qui compte c’est l’abandon par Macron de son projet sur les retraites et dans l’avenir la défense et le rétablissement de l’ensemble des services publics. Rien ne peut sérieusement sur ces luttes urgentes et vitales justifier des actions séparées entre partis et syndicats.
Pour Martinez une manifestation ne se conçoit pas sans une journée de grève, donc sans perte de salaires. C’est une vieille conception sacrificielle inspirée des religions chrétiennes indissolublement liées aux pouvoirs en place, actuellement capitaliste. La grève ne devrait pas, non plus, se trouvée
détournée en moyen de communication. Elle devrait rester une arme pour l’emporter par tous les moyens, y compris la grève générale. C’est l’ultime menace que partis et syndicats devraient présenter à Macron et à son gouvernement. Elle risque d’être bien plus efficace que les éternels votes de défiance et autres. En attendant partis et syndicats concernés doivent sans tarder convenir de moyens d’action qui démontrent la volonté populaire de défendre massivement la retraite et les acquis sociaux. De préférence un dimanche ou un jour férié.
Billet de blog 19 déc. 2022
pas de victoire sur la retraite sans unité à gauche
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