Macron antisémite et islamophobe

En interdisant la manifestation pour les palestiniens une deuxième fois après que la justice l’a autorisée le pouvoir nous fait entrevoir son double visage. Alors que le prétexte hypocrite invoqué pour l’interdiction  de ce rassemblement reposait sur le risque d’y voir des slogans antijuifs, c’est Macron lui-même qui se révèle antisémite en poussant les dirigeants israéliens à déshonorer leur peuple en le poussant au génocide des Palestiniens de Gaza et des territoires illégalement occupés. En deux mots « c’est celui qui dit qu’y est ». Plus gravement il feint de se prononcer pour la paix en continuant à livrer des armes à Israël. Netanyahou n’a pas besoin de soutien pour se comporter en bourreau. 
Un peu partout en Europe les gouvernants ont permis à leurs peuples d’exprimer leur émotion et leur soutien aux Palestiniens, il n’y a qu’en France, sous la tyrannie bien peu éclairée de Macron I et II, que nous sommes bâillonnés.   
Combien de fois faudra-t-il rappeler que l’antisémitisme ne date pas d’aujourd’hui mais qu’il a surtout été élaboré par la civilisation judéo-chrétienne. Ce ne sont pas les musulmans qui ont mis en place les croisades, l’inquisition et les pogroms, mais nos ancêtres. 
En protégeant les dirigeants israéliens comme il le fait, le pouvoir laisse à penser que tout se passe comme si la Shoa avait conféré aux juifs une immunité qui les exonère de respecter et les lois de la guerre et les résolutions des instances internationales. Macron semble décidé à ignorer les 15000 morts et 800000 déracinés à l’occasion de la Nakba. J’ose espérer qu’il n’ira pas jusqu’à suivre l’argument avancé par le bonimenteur prétentieux et irresponsable Christophe Barbier qui a prétendu sur BFM qu’il n’y a pas de colonisation en Palestine pour la bonne raison que ce terme désigne l’installation de colons dans un pays étranger et qu’en Palestine occupée les juifs sont chez eux. Dans le même esprit j’ai entendu sur France Télé Samuel Joyeux de l’Union des étudiants juifs de France, affirmer qu’on ne peut pas parler de génocide à Gaza pour la raison que cette affirmation signifierait que les étudiants qui approuvent l’action menée par Netanyahou seraient des génocidaires. Il faudra choisir un jour. 
Ce qui me parait souhaitable c’est que très vite les dirigeants israéliens prennent conscience de la position illégale dans laquelle ils enterrent leur pays et abandonnent leur prétention pour un mythique Grand Israël au profit d’une paix durable entre les deux futurs états. 
En militant internationaliste, je voudrais ajouter que cette partition aujourd’hui nécessaire, n’interdise pas d’espérer qu’un jour, sous un régime libéré des contraintes capitalistes et de leur substituts religieux, les adversaires se réunissent sur une terre équitablement partagée.