Le maintient de l'ordre dépend d’un corps complexe , de la police municipale aux CRS. C’est pour cette raison qu’il y a de bons policiers et de moins bons, comme il y a de bons politique et de moins bons. Avant de porter un jugement sur ce qu’il est convenu d’appeler les violences policières il faut rappeler une réalité qui est par exemple que les forces de l’ordre dans leur ensemble ont régulièrement voté pour Le Pen à plus de cinquante pour cent. Ce parti s’est à maintes reprises distingués pour son recours à de dangereux nervis.
Les violences policières que tout le monde a pu voir sur les écrans sont indiscutables. La question qu’il faut se poser c’est qui a armé ces bras redoutables et parfois incontrôlés? Quel pouvoir décide de les utiliser en plus ou moins grand nombre. On a pu constater que moins les forces de l’ordre sont présentes moins il y a de casseurs moins,il y a d’incidents. Le pouvoir sait bien qu’afficher une impressionnante force de police en hommes et en matériel est une façon de provoquer la venue de tous ceux qui veulent en découdre et relever un défi qu’ils ne peuvent ignorer.
C’est en priorité le président et le gouvernement qui mettent le feu dans les rues.
Autre mise au point nécessaire: les femmes et les hommes politiques qui choisissent de décider ce qui est bon ou mauvais pour nous sont entièrement responsables de leurs votes. Ils ne sont en rien couverts par une quelconque immunité lorsque leurs choix se portent par exemple sur une diminution du droit à l’allocation de chômage ou du prolongement de l’âge de départ en retraite, ce qui revient à porter gravement atteinte aux conditions de vie de ceux qui en seront touchés, et donc à leurs vies mêmes. On peut considérer que c’est une sorte de crime.
Les quolibets, les caricatures de plus ou moins bon goût, les atteintes à leurs officines ne méritent certainement pas l’indignation que certains, Macron en tête, voudraient nous faire partager.