Communiste. qu'est-ce que ça veut dire?

Fabien Roussel est un drôle de paroissien pour son église. Pour ceux qui ne serait pas dans la confidence il se présente à l’élection présidentielle au nom du Parti Communiste. Persuadé par sa bonne étoile de participer au second tour contre Macron, il refuse toute espèce d’unité de combat avec la France insoumise et encore plus avec les trotskistes de Lutte Ouvrière et du Nouveau Parti Anticapitaliste. En parfait républicain il vient de s’engager, si il se trouvait injustement disqualifié, à voter pour le président sortant, main dans la main avec les droites. Comme il en a pris l’habitude il pourra, pour fêter le retour du Monarque, entonner la Marseillaise et trinquer avec un gros rouge qui tâche. Rouge? C’est une couleur qu’il ne connaît plus.
Pour ceux qui continuent d’affirmer, que le communisme c’est avant tout de se libérer de la dictature du capitalisme, c’est-à-dire du profit et de l’accumulation, il n’y a rien qui y réponde dans son programme qui n’est que social-démocrate.
Pendant le période stalinienne du PCF il arrivait souvent que le prolo de service, après avoir bien mangé et surtout bien bu, signe sa demande d’adhésion au parti. C’est cette pratique bien peu politique que Roussel veut faire revivre avec ses « apé » roussel, destinés à mobiliser les électeurs. On avait eu droit à la surprise du « roussellement » et maintenant il suffira de trinquer pour voter. 
Dans son obstination à se démarquer des autres candidats de gauche il prend pour modèle le sympathique et politiquement limité Guignol, héros du théâtre de marionnette lyonnais. Il nous rappelle l’imprévisible Georges Marchais et prend le risque de tomber dans le soutien irréfléchi à l’aile droite de la police; en oubliant les statistiques nationales selon lesquelles plus de cinquante pour cent de cette police et de la gendarmerie votent pour le Rassemblement National .