Depuis hier soir on nous serine sur tous les média la même stupidité irréfléchie; « on n’est plus en démocratie ». De telles confusions verbales et intellectuelles sont principalement inspirées par les scènes de violence en province et à Paris. Tout le monde en était prévenu en avance. A Paris entre 500 et 1000 casseurs présumés étaient attendus par 5000 membres des forces de l’ordre. Comment expliquer qu’avec un dispositif aussi important la Préfecture n’ait pas réussi à canaliser et à prévenir les violences de personnes qui ne cherchaient pas à se dissimuler, bien au contraire.
Pour l’avoir observé bien des fois je peux affirmer qu’à l’occasion d’un débordement, (comme un début d’incendie, de bris de vitrines ou de pillage,) les policiers attendent un long moment avant d’intervenir.
C’est une façon hypocrite de se justifier et en même temps, comme dirait l’autre une bon moyen pour faire monter la pression.
A en juger sur les images copieusement diffusées sur les télés d’information continue on a pu constater que les violences, souvent aveugles des policiers dépassaient celles des révoltés.
Comme je l’ai écrit dans le précédent billet il convient de se demander , comme disait ma grand-mère : à qui profite le crime. Dans le cas présent cela aurait pu favoriser le président et son gouvernement en discréditant la manifestation syndicale. J’espère que la force de la multitude saura établir la vérité.
Si la démocratie est mise à mal c’est par la politique autoritaire de Macron et aussi et surtout par les institutions qui la permettent
Mon deuxième motif d’indignation est dû au rabâchage de l’affirmation selon laquelle l’élection parfaitement démocratique de Macron lui conférerait sa légitimité. Il faut bien distinguer les deux mots : légal et légitime. Selon le Petit Robert Historique est légal ce qui est conforme à la loi, et ce qui est légitime est juste ou justifié, en opposition à ce qui n’est que légal? en indiquant un droit supérieur.
Le résultat plus que modeste, 38,52% des inscrits du candidat Macron en fait un président légal mais non légitime. D’autant plus qu’il ne devrait pas oublier qu’un bonne partie des électeurs qui l’ont élu l’on fait pour éliminer la candidate Le Pen.
Il y a une autre raison de vouloir mettre un terme, à ce que le président lui-même revendique comme un pouvoir absolu et personnel, c’est que c’est la constitution qui le lui conféré. Comme si ce n’était pas assez dangereux pour la démocratie l’instauration du quinquennat a renforcé l’autorité du président élu, en supprimant la possibilité d’une cohabitation .
La proximité entre la Présidentielle et les Législatives, renforcée par le mode de scrutin par siège , au lieu de l’être à la proportionnelle autorise un pouvoir sans partage.
Toutes ces conditions n’auront même pas suffi à Macron pour obtenir une vraie majorité. Le roi est nu. Si il lui reste un minimum de considération pour le peuple , qui n’est pas son peuple, il devrait en tirer les conséquences.
Billet de blog 24 mars 2023
Reflexions post manif, macron est-il légitime ?
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