Pendant le grand débat la répression continue

 Pour ne pas oublier : un haut gradé de la police interrogé à propos des élèves de l’école de Mantes la Jolie forcés de rester à genoux , mains sur la tête , a affirmé que ces méthodes étaient tout à fait conformes aux procédures en vigueur . Pour lui le seul regret était qu’il y ait eu une caméra pour les filmer .
C’était au début du « Grand Débat » qui allait nous procurer la concorde et satisfaire nos doléances .
En attendant la synthèse que devraient en tirer les commissions ad hoc et ce qu’en retiendra le grand Jupiter le gouvernement continue à nous concocter une réforme de l’enseignement et en particulier du lycée qui se révèle de plus en plus élitiste . La majorité des enseignants et des cadres de l’éducation nationale y sont opposés et le font savoir avec les élèves et leurs parents . Ce n’est pas du goût de qui vous savez qui préfère discourir avec des intellectuels triés sur le volet jusqu’à deux heures du matin . Ce qui est permis à l’Elysée ne l’est pas dans nos lycées .
Dans un de ces établissements , que je ne peux pas nommer pour ne pas mettre en danger des personnels déjà sur la sellette , un groupe d’enseignants avait décidé de passer la nuit en ayant informé leur proviseur . Prévenu de cette occupation pacifique le rectorat est intervenu avec force , jusqu’à demander au chef d’établissement de faire intervenir la police en déclenchant les sirènes d’alarme . Peu soucieux de rechercher l’affrontement les occupants sont rentrés chez eux . Dès le lendemain matin le rectorat exigeait du proviseur qu’il lui communique les noms des professeurs concernés . Depuis les menaces , les intimidations et les pressions se sont généralisées . Le temps arrive où les élèves avant le cours chanteront la Marseillaise au garde-à-vous devant la photo du Président Suprême .