SI TU VEUX LA PAIX PREPARE LA GUERRE
Il n’y a rien de plus imbécile et de plus dangereux que ce conseil belliqueux et irréfléchi. Ce n’est certainement pas le réarmement, prôné par un Macron, tout fier de son beau costume de chef de guerre, qui pourra nous garantir la paix. S’y préparer est le meilleur moyen de récolter la guerre. Ceux qui prônent cette politique n’ont pas encore retenu les enseignements de la première guerre mondiale. Les européens complètement décervelés se sont déshonorés dans ce jeu de massacre à millions de morts. En écho à ce rapprochement on à pu voir la guerre de tranchées ressuscitée comme en 14...
Ce propos est idiot dira Macron: « aujourd’hui nous avons l’expérience de la guerre froide, et surtout la dissuasion nucléaire ». Parlons en: comment se fait il que cette miraculeuse menace n’ait pas empêché l’invasion de l’Ukraine par la Russie et bien d‘autres conflits? A quoi servent toutes les armes atomiques qui sillonnent le globe terrestre prêtes à sa destruction finale? Elles n’ont évité aucune guerre, et seront sans doute ringardisées dans un avenir assez proche, par une nouvelle arme supérieure en puissance. Même le plus fou des dictateurs ne pourra ignorer que, si il ose utiliser cette arme il en récoltera immédiatement la réplique. La dissuasion ne marche pas pour ceux qui sont assoiffés de puissance ou de revanches, et la meilleure défense serait d’en finir avec l’arme atomique.
Lors d’un conflit entre deux pays, les alliés sont censés se soutenir avec plus ou moins d’engagement, même pour de mauvaises raisons, contrairement au réflex de solidarité qui pousse à défendre de justes causes.
Rien n’a empêché Poutine d’attaquer l’Ukraine que l’on aurait pu imaginer protégée par l’OTAN. (On ne voyait pas que cette organisation n’était que le cheval de Troyes des Etats Unis sur l’Europe, et on aurait dû la quitter depuis longtemps.) C’est la solidarité avec le pays attaqué qui a motivé notre soutien à l’Ukraine, qui s’est tout de même souvent réduit au minimum syndical. On a bien voulu aider l’Ukraine, mais pas trop, pour ne pas nous opposer à Poutine. On peut penser que le vrai motif qui engendre ce réflex de solidarité c’est aussi la peur de se trouver en position de victime à notre tour.
Dans le cas présent, les Européens enfin orphelins, paniquent et ne songent plus qu’à se protéger à grands coups de réarmements. « Nous sommes en guerre » devient leur cri de ralliement avant même que Poutine ait bougé le petit doigt contre eux. Chacun se précipite sur l’effort de guerre. Cette nouvelle crise, en préparation dans les têtes de nos dirigeants, c’est du pain béni pour redresser les situations intérieures et repousser les réformes indispensables. Ne nous laissons pas prendre au sacrifice de nos revendications pour sauver la patrie en danger, on nous l’a déjà fait trop souvent. Continuons la lutte pour les retraites, pour le renforcement des services publics et les salaires. Le danger n’est pas pour demain et trop s’y préparer peut se révéler dangereux. A moins que nos amis suisses, bien armés, biens pourvus en réservistes et bien abrités à plus de cent pour cent, ne décident, pris de boisson, de nous envahir, je ne vois pas de risques immédiats, sauf à les rechercher. Au fait, comme nous risquons de mourir de mort violente ou de graves blessures, il est grand temps de voter la loi, déjà prête, sur la fin de vie et la légalisation de l’euthanasie.
Ce que l’on doit exiger du Président, du gouvernement et des responsables européens c’est qu’ils se mobilisent, à mort, pour la paix et le désarmement. On ne manque pas de diplomates.
NB Ne pas en profiter pour oublier la défense des palestiniens, en voie de disparition sous les canons israéliens, et la création de leur état, que l’arrivée de Trump met gravement en danger.