Les représentants des principaux cultes se sont réunis pour affirmer avec arrogance leur intention de participer aux discussions préalables au vote de la future loi sur la fin de vie. Cette prétention me parait se trouver en contradiction avec la loi sur la séparation des églises et de l’état.
On pourrait remarquer que l’histoire nous montre à quel point toutes ces religions ont fait peu de cas du respect de la vie humaine lorsque leurs propres intérêts se trouvaient concernés: des diverses croisades et actuels conflits religieux.
La séparation de l’Etat et des églises devrait en priorité interdire toute participation des membres d’un culte à ses affaires. En aucun cas les sensibilités religieuses ne doivent intervenir dans la réflexion et la préparation d’une loi. La République, qui ne reconnait aucune religion, ne peut les faire participer de prés ou de loin au travail législatif.
Personne, aucune autorité morale ou même scientifique n’a le droit de le faire à sa place. Le seul élément qui pourrait empêcher un choix de façon de mourir serait que cet acte mette en danger d’autre personne.
Le meilleur exemple qui devrait inspirer le travail des législateurs c’est celui de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse dont la philosophie était pour les femmes: « mon corps m’appartient et j’en fais ce que je veux. » C’est cette affirmation lumineuse qui devrait inspirer les seuls législateurs sans tenir compte de leurs éventuels liens avec une secte ou religion..
Pour être respectée par tous elle ne devrait pas être contraignante. Personne ne devrait se trouver forcé à pratiquer une aide à mourir ou une euthanasie contraire à ses convictions. En revanche il ne faudrait pas qu’une autorité médicale ait le pouvoir de décider qui est ou non susceptible de bénéficier de cette aide à mourir. Le médecin est là pour aider et conseiller; il propose et le patient dispose.