Nouveau venu sur MEDIAPART, je me précipite ce matin sur la une. Michel Sapin et les fonctionnaires. En étant de ce corps social si décrié par la droite et qui donnait depuis des lustres une partie de ses victoires électorales à la gauche, et croyant que M. Sapin était un ancien ministre de gauche, je me précipite sur l'interview en question. Je constate que Michel Sapin est très fidèle aux enseignements de son ancien ami Jospin, grand leader de la gauche battue, abattue aux présidentielles et qui nous expliquait à l'époque dans la campagne électorale que son programme n'était pas socialiste, au cas où quelqu'un ne l'aurait pas remarqué ! Pour le premier jour de cette nouvelle campagne électorale où déjà la moitié des français prévoit de ne pas se déplacer, Michel Sapin a le courage ou l'inconscience, peut-être les deux, de nous avouer que si la gauche revenait aux affaires, les vrais, pas celles des régions, elle ne reviendrait pas sur les 100 000 suppressions de postes dans la FP. Travaillant depuis longtemps dans cette fonction publique, j'apprécie à sa juste valeur cet aveu qui cadre bien avec le programme non socialiste de Jospin qui céda sa place à Le Pen lors d'un second historique. Avec de tels aveux et de tels politiciens, la droite peut dormir sur ses deux oreilles. On le savait déjà, mais cela va mieux quand M. Sapin le précise au cas où certains lecteurs voudraient encore voter dans deux semaines pour le PS... Et sur les libertés chaque jour un peu plus réduites, elle reviendra sur quoi la gauche de M. Sapin et de Mme Royal ? Et sur les sans-papiers que fera-t-elle, la gauche de Rocard qui ne peut accueillir toute la misère du monde, c'est vrai cela, la France est un pauvre petit pays désargenté, presque au niveau du Bengla Desh... qui lui, d'ailleurs pourrait faire un effort pour accueillir un peu plus de réfugiés fuyant la pauvreté ou les guerres. Et la gauche de DSK, sur l'économie, que va-t-elle nous expliquer avec son grand chef du FMI ? Enfin il y a une bonne chose à tout cela, le nombre d'électeurs de gauche qui croyaient que le PS était un parti de gauche se restreint de jour en jour. Il est donc temps de créer autre chose à sa gauche, une chose vraiment nouvelle, étonnante, surprenante, inédite, une gauche de gauche !
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Billet de blog 1 mars 2010