"Bonjour les traîtres !" *
La gauche caviar est de retour !
Avec le coup de poignard dans le dos que constitue le refus de voter la motion de censure, le PS qui "a choisi Bayrou au lieu du NFP" comme l'a fort justement résumé Médiapart, a sans doute porté un coup fatal au Front Populaire. Il en sera responsable devant les électeurs et l'histoire.
On savait que si la digue de la démocratie, donc de l'honneur lâchait un jour, ce serait du côté de ce ventre mou de notre coalition.
Élu par la grâce du NFP sur un programme clair et une union solide, le PS a trahi ses électeurs pour "un plat de lentilles". Renouant ainsi avec la vieille tradition du parti radical socialiste d'avant-guerre, dont on disait alors: "Les radicaux sont comme les radis, rouges à l'extérieur, blancs et parfois creux à l'intérieur, et toujours près de l'assiette au beurre !"
On argumentera, on polémiquera, on tentera d'expliquer, de se justifier, on cherchera même à se rabibocher, on tergiversera à l'infini dans les jours prochains.
Mais l'essentiel n'est pas là.
Nous vivons depuis six mois dans un déni de démocratie puisque le président de la république a refusé de tenir compte des résultats des élections en ne nommant pas Lucie Castet comme première ministre contrairement à la tradition de la Vème république. Mais en nommant au contraire des "chevaux de retour" avec des projets aux antipodes de celui du NFP.
Devant cette situation qui voit se succéder des gouvernements de battus, il n'y a qu'une solution digne et honnête : La censure suivie d'une démission de celui qui dégrade l'image de la France dans le regard des citoyens et des autres hommes.
Daniel Méthot
Sympathisant LFI
* Phrase prononcée en 1974 par Michel Jobert lors d'une réunion où nos alliés avaient pactisé en cachette avec les américains. Déjà !