
Brest migrants 5 avril 2013 femme enceinte malmenée
Dans la soirée du 5 avril 2013, après que la police ait violemment expulsé les migrants-tes et leur soutiens de la mairie de Brest, celle ci a fait parvenir au-x élus-ues un compte rendu de la journée. Galères de Brest a eut connaissance de ce texte qui raconte un vécu des faits très différent quand décrits par les autorités territoriales.
A la lecture de ce texte on peut se demander pourquoi:
- Les Migrants passent après leur soutiens dans l'esprit de la mairie, comme si c'étaient des enfants accompagnés-es de leurs parents. Une façon inconsciente de les invisibiliser ?
- Il n'est pas dit dans ce texte que c'est grâce à leur action que les migrants-tes ont été inclus-es dans le dispositif d'hébergement d'urgence, car la mairie les ignorent d'habitude "ces gens là" comme ils/elles sont appellés-ées par le 115 maintenant !
- Que l'expulsion s'est très mal déroulée pour les enfants qui ont revus des hommes en armes, pour une femme enceinte qui a passé 5 jours à l'hôpital car malmenée par les forces de l'ordre (photo), pour un soutien qui a été interpellé.
Voici le texte de la mairie, les citoyens ont le droit de savoir :
"En fin de matinée, une dizaine de personnes du collectif Cass Papiers accompagnés d’une trentaine de personnes sans papiers, familles et isolés, se sont présentés dans le hall de l’Hôtel de ville. Apres un échange au cours duquel ils m’ont demandé un hébergement pour tous ils ont choisi de rester sur place. Ils ont par ailleurs refusé de m’indiquer précisément qui étaient les personnes présentes et quelle était leur situation afin que les demandes puissent être transmises aux services de l’Etat seul compétent en matière d’hébergement des personnes en demande d’asile, ce au motif que leurs situations étaient bien connues des services de l’Etat.
Apres contact avec le secrétaire général de la Préfecture une personne de la Direction Départementale de la cohésion sociale de Quimper s’est rendue sur Brest cet après midi et a proposé de rencontrer individuellement les personnes présentes. Cette proposition s’est faite en notre présence à Marc Mathieu et moi même
A l’issu de ces entretiens qui ont duré de 15h à 16h30 la préfecture a donné un accord pour la mise en œuvre par le 115 de l’hébergement de 25 personnes, soit 6 familles. Cette Information a été communiquée aux familles par la personne de la DDCS.
A l’issu il a été demandé à l’ensemble des personnes de quitter l’Hôtel de ville fermé au public depuis 17h30. Cette demande a été faite avec l’appui des services de police. A 18h malgré quelques manifestations sonore de refus de bouger de la part des Cass papiers, l’hôtel de ville était fermé.
Cette phase délicate s’est faite dans le respect des personnes par les services de police. Nous y avons été attentif, ...
Mairie de Brest"
le lien vers le récit de cette journée:
Notez au passage que 4 nuits plus tard tout le monde ou presque s'est retrouvé à dormir dans le couloir de Coallia !