En rire ou en pleurer ? Une farce ou une tragédie ?
Nous sommes entrés dans un monde d'illusions non seulement dangereuses mais aussi destructrices.
Illusion du "ni droite, ni gauche", portée par une marionnette pathétique aux doigts des puissants, marionnette entourée d'une foule de petits marquis ambitieux et inconséquents aux QI démesurés mais à l'intelligence sociale proche de zéro. Le macronisme, qui n'a jamais vraiment existé, est désormais une misérable chimère.
Illusion d'un "gouvernement de techniciens", comme si l'on pouvait gouverner par la technique, sans faire de choix, choix qui sont par nature politiques. S'il vous plaît, mesdames et messieurs les commentateurs et éditorialistes ronflants, ne nous prenez plus pour des nuls.
Illusion quant à "des compromis". Compromis entre partis politiques, de droite et de gauche, responsables capables de négocier des programmes de gouvernement réalistes ? Mais comment concilier l'inconciliable. La droite et la gauche ne se distinguent pas par de simples orientations mais par des idéologies totalement antinomiques. Deux visions opposées de la société ne pourront jamais être conciliables.
Illusion de "figures d'exception" capables de rassembler au centre, qu'il soit de droite ou de gauche, et qui prennent le masque de la démocratie sociale tout en réfutant et confondant les extrêmes de droite et de gauche, bien que détestant surtout la gauche dite extrême.
Illusion des "lendemains qui chantent" après un hypothétique élan révolutionnaire fantasmé mais qui ne viendra pas.
Alors quoi faire ?
Feux les hommes et femmes providentiels ! Feux les programmes démagogiques et les promesses intenables ! Feux les mensonges et petits calculs sordides pour noyer l'électeur !
La solution ? Il ne peut y avoir de solution miracle. Mais seulement un chemin étroit et périlleux. Le chemin du courage et du collectif. Celui qu'ouvrait Jaurès :
« Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».
Simple à dire ou à écrire, difficile mais pas impossible à réaliser.