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Billet de blog 20 février 2010

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La Fin de la Droite et de la Gauche ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’ouverture en politique, de plus en plus pratiquée, de tous côtés, marque-t-elle la fin de la séparation et de la distinction entre la Droite et la Gauche ? « L’ouverture » serait-elle désormais le parangon d’un nouveau progressisme à l’opposé du repli et du sectarisme de ceux qui, authentiquement de Droite ou Gauche, resteraient tournés vers le passé et ses illusions dangereuses ?

Les vieux partis, usés autant par le gigantisme que par la division où les querelles de voisinage, seraient-ils donc condamnés ? De nouvelles alliances plus fécondes, transcendant la fracture Gauche/Droite, seraient-elles en cours ? Après tout l’important n’est-il pas d’être républicain, mais qui ne l’est pas aujourd’hui ? L’essentiel n’est-il pas d’être humaniste, mais qui s’en défendrait ?

Il est arrivé que des coalitions Droite/Gauche gouvernent, l’exemple allemand est l’un des plus familiers. Ces coalitions ont été, avant tout, la conséquence d’une difficulté pour le peuple électeur à trancher entre différents programmes et équipes. Il est arrivé aussi que le camp sorti vainqueur des urnes fasse appel à quelques figures du camp des vaincus. Rarement pourtant de tels alliages se sont réalisés, lors de scrutins nationaux avant même les élections. Ces alliances n’ont été que ponctuelles.

Plus fréquents sont ces rapprochements Droite/Gauche lors de scrutins locaux. La« politique » s’estomperait-elle lorsqu’elle se rapproche du terrain ? Nombre de listes en lice pour les élections municipales associent des candidats de bords opposés. « L’apolitisme » local est plus fréquent. Les valeurs de l’engagement politique partisan se dilueraient-elles dans l’action au quotidien d’élus de terrain que la technique (le comment) éloigne de la référence à leur appartenance à un parti (le pourquoi).

Les emprunts idéologiques récents de la Droite envers la Gauche, certaines formes d’acceptation de l’idéologie ou de la méthode libérale par la Gauche achèvent parfois de brouiller les pistes. Mais où sont donc les frontières ? S’il n’est plus de frontière, c’est qu’il n’y a plus qu’un seul et vaste territoire politique dont seuls les dirigeants en concurrence, personnalités plus ou moins grandes, plus ou moins autoritaires, plus ou moins charismatiques, marqueraient les différences par leurs affrontements. La République des « égos » se serait-elle subrepticement substituée à la République des égaux ?

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