Daniele Teisseire

Abonné·e de Mediapart

1 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 mars 2020

Daniele Teisseire

Abonné·e de Mediapart

Le SCANDALE des BOUES ROUGES à CASSIS

L'Arrêté en 1996 de Me LEPAGE Ministre de l'environnement fixait au 31/12/2015 l'arrêt des Boues Rouges mais la dangereuse pollution continue malgré la Convention de Barcelone et les Directives Européennes sous la responsabilité du gouvernement et de ses élus. Le débat électoral est discret mais il faut informer les électeurs afin de sanctionner les autorités défaillantes chargées de ce problème.

Daniele Teisseire

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

STOP AUX BOUES ROUGES

Depuis 1966, le littoral marseillais est devenu le déversoir légalement autorisé des boues rouges, résidus toxiques de la production industrielle d’alumine de l’usine Péchiney puis ALTEO de Gardanne.

32 millions de tonnes de résidus toxiques se sont ainsi accumulés durant plus de 50 ans sur ce riche biotope naturel. En dépit du renforcement des lois sur la protection de l’environnement, au gré du développement de la conscience écologique de l’opinion publique, les pouvoirs publics tolèrent encore cette dangereuse pollution de l’écosystème méditerranéen désormais protégé par la convention de Barcelone (1976) contre la pollution des rejets en mer, par les directives européennes Natura 2000 et Habitats (1992).

Plus gravement en 2016, le Gouvernement décide paradoxalement de sanctuariser comme parc national le site des calanques déjà pollué, tout en prolongeant l’autorisation de rejet des résidus industriels toxiques malgré les protestations des associations écologiques. Force est de constater que devant l’inaction des pouvoirs publics, des associations écologiques prennent en charge au nom de l’intérêt  général,  la défense de notre environnement en lieu et place du Maire.

En 1995, c’est le refus du Maire de Cassis de l’époque, Monsieur Jean-Pierre Teisseire, de renouveler sans condition  l’AOT de la canalisation des boues rouges, sur le domaine public de Port Miou qui incitera in fine Madame Corinne Lepage, Ministre de l’environnement en exercice, à prolonger pour une dernière fois l’autorisation de rejet jusqu’au 31 décembre 2015, accordant ainsi à l’industriel le temps nécessaire pour dépolluer son processus de production.

Il suffisait donc qu'à cette échéance, le Maire en exercice, fort de l’Arrêté Ministériel de juillet 1996 de Madame Lepage, approuvé par Madame Royal, exigeât fermement l’application de l’Arrêté auprès du Gouvernement et si nécessaire devant le Juge administratif.

Mais contrairement à l’image flatteuse du Maire considéré dans l’opinion publique comme le Chevalier blanc du droit des populations contre toutes les injustices, notre Maire, porte-parole municipal du Préfet,  avoue publiquement son impuissance à défendre Cassis, son environnement et la santé de ses populations puisque dixit "c’est le Préfet qui décide".

Certes le Préfet est un agent de l’Etat chargé d’appliquer les Lois et Règlements  mais l’autorité du Maire élu a la légitimité du suffrage universel pour exécuter les missions que la Loi lui confère en raison des compétences et des pouvoirs de police générale qu’il tire du code général des collectivités territoriales.

Il est tenu d’appliquer sur le terrain, sous l’autorité de l’Etat, les directives européennes  protectrices de l’environnement et plus précisément celui du parc national.

Cet aveu d’impuissance à défendre Cassis, son environnement et ses populations contre les pollutions et les atteintes au bien commun, est révélateur d’une autorité municipale écrasée sous le poids des très nombreux mandats cumulés (Maire, Vice-Présidence de la métropole, Vice-Présidence du Conseil départemental, Vice-Présidence du parc national, Présidence du Comité départemental du tourisme).

C’est pourquoi Cassis a besoin à l'avenir,  d'un nouveau Maire, disponible, conscient de cette urgence écologique,  qui s’engage à protéger Cassis et son environnement.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.