Il aura fallu des ALERTES à tous les conseillers de Paris, dont une seule de ces conseillères a réagi, alerte sur leur situation catastrophique à la rue, sans hygiène, sans nourriture pendant plusieurs jours, dans cette situation inédite, grave de la propagation d’un virus assassin
Il aura fallu des ordonnances du tribunal administratif, (15 avril, 25 avril) dont une ci jointe, pour condamner la Ville de Paris –
- A considérer que tout jeune se présentant comme mineur, doit être considéré comme mineur sur la base de son état civil; présomption de minorité
- La mise à l’abri dans des espaces adaptés à la prévention des risques de propagation du covid 19, et ce, dans les 48 heures suivant ladite ordonnance
La ville de Paris n’aura que des gymnases à leur proposer à la périphérie de la Ville (la Bidassoa dans le 20ème et la Croix Nivert dans le 15ème) gymnases dont le conseil scientifique Covid 19 en date du 2 avril 2020 dit que ce ne sont pas des endroits adaptés car ils sont source de propagation du virus.
. la ville, après quelques adaptations de ces gymnases aura satisfait à ses obligations « à minima » selon les termes du Tribunal administratif.
Il aura fallu des mails, des vidéos sur les réseaux sociaux pour que ces jeunes soient considérés comme des individus à part entière et non comme des prisonniers et ainsi pouvoir sortir + de 5 mn par jour après 1 mois ½ d’un tel régime.
Il aura fallu plus d1 mois1/2 pour que soient prévus quelques activités d’apprentissage du français , encore que sur 1 seul espace à ce jour (croix nivert) ne les prévoient.
Pourquoi faut –il tant d’actions, de réclamations, de relances, de mails sans réponse pour que la solidarité, la vraie, pas celle qui est écrite sur du papier ou que l’on brandit sur les médias, s’exerce à « minima » ?
La ville de Paris, la plus riche de France va t elle enfin être solidaire, ouverte à tous ces jeunes et ainsi constituer un exemple pour d’autres et non plus à « minima » après de nombreux écrits, réclamations ?
Cette épreuve qui est loin d’être terminée doit amener le conseil de Paris à revoir ce qui se pratique actuellement et dont la conséquence est une mise à la rue de nombreux mineurs isolés étrangers ;
Reconsidérer cette évaluation qui sert de curseur pour un nombre de jeunes déterminés non pas en fonction de leur minorité mais en fonction d’un nombre, d’un budget prédéterminé , le surnombre étant considéré comme majeur et mis à la rue.
Cesser de les traiter comme des parias dont on ne veut pas coute que coute tout en prétendant le contraire. Mais la réalité est tenace, hélas !
Appliquer la présomption de minorité telle que définie dans une des ordonnances du Tribunal Administratif en référé
Telles sont les questionnements que nous posons ; ce choc posé par le covid19 doit nous faire réfléchir à amener le conseil de Paris à revoir le dispositif qui l’amène à rejeter de nombreux mineurs et à les considérer comme des enfants à protéger