Le Communisme reste l'avenir de l'humanité
L'avenir de la Quatrième Internationale en est directement tributaire.
A propos du Communisme, Marx parlait d'une société sans classe et sans État, dont le principe économique serait "à chacun selon ses besoins", qui verrait enfin l'homme réconcilié avec la nature.
"Il y a certes un équipement génétique qui diffère selon les individus - et qui assure heureusement l'existence variée de personnalités diverses – que la société bourgeoise tend à couler toutes, en les mutilant, dans un petit nombre de moules sociaux, mais dont la société communiste permettra l'épanouissement.
A cet égard aussi, la génétique, en réfutant les théoriciens de la pureté de la race, et en soulignant que c'est l'hybridation des populations qui offre les possibilités les plus riches de développement, confirme ce que disait Trotsky (en 1940) dans son article « Si l'Amérique devenait communiste » : « D'ici un siècle, de votre creuset à fondre les races sortira une nouvelle souche humaine, la première vraiment digne du nom d'homme » A part naturellement le cas de tares héréditaires sévères, tous les nouveaux nés ont des possibilités de développement différentes, mais du même ordre. Et ce développement ne dépend que du milieu naturel où ils vont vivre. Et ce même cerveau qui se développe déjà bien davantage aussi qu'à l'époque magdalénienne, est très loin d'avoir épuisé ses possibilités".[i]
Les découvertes biochimiques montrent l'importance des conditions d'élevage du nourrisson en ce qui concerne non seulement les besoins alimentaires, mais aussi affectifs ainsi que les conditions d'éducation et de stimulation des potentialités intellectuelles de l'enfant. Seule une société communiste permettra un monde où chaque homme pourra accéder pleinement à la culture humaine.
Un tel monde communiste semble très éloigné, en même temps, il peut être très proche.
"L'homme se considère comme le couronnement de la création. Il y a certains droits. Mais qui oserait affirmer que l'homme actuel soit le représentant le plus élevé du genre humain ? Physiquement et moralement il est très éloigné de la perfection, cet avorton biologique à l'esprit malade, et qui n'a trouvé aucun nouvel équilibre organique…
Quand il en aura terminé avec les forces anarchiques de sa propre société, l'homme se réalisera lui-même dans les cornues du chimiste. Pour la première fois, l'humanité se considérera elle-même comme une matière première, ou, dans le meilleur des cas, un produit semi-fini au physique et au moral".[ii]
Pour terminer, donnons une nouvelle fois la parole à Gérard Bloch : "Déjà l'une des malédictions proférées contre le genre humain par le dieu de l'Ancien Testament : « Tu enfanteras dans la douleur » a été mis en échec par la science – par la science seulement, il est vrai, et la grande majorité des femmes de ce temps continuent à en subir tout le poids car la société ne leur permet pas de profiter de cette conquête de la médecine.
C'est donc seulement la société communiste qui rejettera définitivement dans les ténèbres du passé, pour toutes les femmes de la terre, le verdict fulminé par le vieux fantôme hostile né des cauchemars de notre espèce, prise d'angoisse devant la rupture d'avec le milieu naturel et les souffrances des premiers millénaires de la division en classes de la société ; en même temps, elle en invalidera le second verdict « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Mais ce n'est pas tout.
Prolonger la vie en ralentissant le processus de vieillissement qui commence en fait dès la naissance, sera… à l'ordre du jour du progrès de la biologie des prochaines décennies. Comme le fait remarquer avec profondeur Jean Rostand, ce n'est pas parce que la solution d'un problème posé par la nature nous importe particulièrement que cette solution sera nécessairement plus difficile.
Dans le même temps, l'homme hantera le fond des océans, et parcourra le système solaire, en attendant, au prochain siècle de s'élancer vers les étoiles.
Évoquer, fût-ce de façon aussi médiocre, ces perspectives, c'est, diront peut-être certains de nos lecteurs, s'abandonner au rêve. Mais qui a prétendu que les matérialistes n'avaient pas le droit de rêver ? Pourvu toutefois, que le rêve ne les détourne pas de la réalité, mais les y ramène. Le Socialisme ou la barbarie, l'avenir cosmique de l'humanité ou le néant – tel est l'enjeu du combat dans lequel nous sommes engagés. Pour vaincre, il faut construire le Parti et l'Internationale nécessaires au prolétariat pour prendre le pouvoir dans le monde entier".[iii]
Le Trotskysme, c’est-à-dire le combat pour le Communisme, reste, pour tous les peuples, l’arme suprême.
[i] G. Bloch, p. 73 du volume 1 de ses écrits, Études Marxistes", Selio, 1989, article "la science et l'avenir communiste".
[ii] L. Trotsky, dans sa conférence de Copenhague, 1934, cité par G. Bloch, op. cit., p. 73
[iii] Article la science et l'avenir communiste", dans le volume 1 des écrits de G? Bloch, op. cit., p. cit. p. 74. G. Bloch, (professeur agrégé), décédé en 1987, était avec P. Lambert (employé à la Sécurité Sociale), et St Just,(ouvrier à la R.A.T.P.), l'un des trois responsables de l'Organisation trotskyste en 1969.