Le Centre national de la danse donne un temps fort au chorégraphe Alain Buffard avec un colloque et de nombreux évènements liés. A cette occasion une publication est partagée en attendant quelque chose de plus conséquent une fois que les contributions au colloque seront délivrées. Des manifestations pourront ensuite essaimer un peu partout en France.
Alain Buffard s'attache à fouiller les représentations d'un corps mutant, d'un corps appareil, d'un corps instrument dont le devenir exacerbe encore de nos jours les potentialités de la transgression. Alain Buffard expose les corps à la saturation sociale et morale, il les éclaire comme porteurs de détermination et de vitalité, à demeure, sous la menace de la maladie. Alain Buffard était malade du Sida, il est mort en décembre 2013.
En 1998, il refonde sa relation à la danse en se chorégraphiant dans le solo Good Boy. À la charnière entre les années 90 et 2000, la part du dressage dans la construction de soi prend la place d'un principe dans son travail, ce qu'il confirme avec les deux pièces emblématiques que sont Dispositifs 3.1 (2001) et les Inconsolés (2004). Les Inconsolés, cette brume laiteuse qui convoque non sans cruauté leRoi des aulnes est reconstruite, elle sera reprise au Centre Pompidou, puis à Nîmes, à Lyon, à Toulouse et à Bruxelles.