
Agrandissement : Illustration 1

Voilà quelques questions soulevées par Yellow Towel, une performance de Dana Michel qui a ouvert (en janvier 2014) à New York le festival American Realness, une programmation confiée à Ben Pryor pour le Abrons Art Center.
La pièce a été créée à Vienne (en 2011). Elle pourrait partir d’un regard critique et poétique, possiblement nourri d'une exploration capillaire, mais aussi du besoin de saisir quels éléments du corps féminin participent de sa beauté. Ces interrogations, rassemblées sous le regard d'Ivo Dimchev pendant un workshop à Impulstanz, ont propulsé Dana Michel dans un voyage somatique de deux ans. Celui-ci a été nourri d'un travail sur la voix et la vulnérabilité, d'une écoute profonde et il a abouti à la création d’un personnage.
Yellow Towel est un travail se définit par lui-même. Il est étrange, intrépide, plein de nuances et de rythmes singuliers qui suivent une logique propre. Dana Michel se saisit d’images repérées, issues de la culture noire, elle les tord tout au long de ce solo captivant qui dure 75 minutes. À la fois humoristique et tragique, la performance créée au Festival TransAmériques de Montréal (en mai 2013) évoque des thèmes de l’androgynie, de la mémoire et de la sensation qui s'inscrivent dans une progression improvisée redoutablement structurée et échelonnée.
Sans restriction, Yellow Towel contrecarre les règles sociales assignées à la femme dans l'espace public. Résolument dissidente et autonome, Dana Michel s'ouvre au mystérieux et synthétise certains présupposés relatifs à son identité. Elle expose sans crainte les aspects d’une psyché que d'aucuns auraient préféré cacher.
---
Texte et entretien de Jaamil Kosoko 2014
Traduits de l'anglais US en décembre 2017
---
Traduction de l'entretien en cours!
---
---
---