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Billet de blog 8 décembre 2021

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Evaluation de la diversité mondiale des arbres: le bilan

En septembre 2021, l’association internationale des jardins botaniques (BCGI) et l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publiaient officiellement le premier bilan mondial sur l’état des arbres.

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Engagée il y a six ans, cette évaluation (Global Tree Assesment) fut initiée au regard du constat scientifique de méconnaissance des menaces pesant sur la diversité arboricole de la planète. Si plusieurs évaluations partielles portant sur des groupes d’espèces (conifères, chênes, érables, magnolias…) ou des territoires (Europe, Asie centrale, Madagascar...) furent régulièrement publiées depuis plus de vingt ans, aucune évaluation objective de la situation globale n’avait encore été établie. Ainsi, avant cette publication, la vulnérabilité d’environ 80 % des espèces d'arbres n’avait pu être caractérisée au niveau planétaire.

Avant même d’apporter des informations détaillées sur leur déclin, cette évaluation a atteint son premier objectif visant à « fixer » le nombre d’espèces arborescentes – 58 497 – recensées sur la planète. Si, à n’en pas douter ce bilan quantitatif évoluera encore dans les prochaines années, il rappelle combien les arbres composent un compartiment important de la diversité végétale (environ 15 % de la flore). Sans surprise, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale concentrent 40 % des espèces.

S’agissant des menaces, le bilan est dramatique et rejoint le triste constat établi depuis de nombreuses années sur l’effondrement général de la biodiversité. 37 % des espèces d’arbres sont menacées ou possiblement menacées au niveau mondial. A noter que pour 1 arbre sur 7, l’évaluation n’a pu être établie du fait d’un manque de données précises sur leur répartition et/ou leur déclin. Bien que peu diversifié (454 espèces), l’Europe n’échappe pas à ce sombre constat sur le plan strictement quantitatif. Mais il est cependant nécessaire d’analyser le bilan européen avec un certain recul compte-tenu de la prédominance de certains groupes d'arbres (sorbiers et alisiers) parmi les plus menacés.

Dans le monde, pour 43 % des arbres concernés, l’agriculture (cultures végétales et élevages) constitue la principale menace de régression. Pour plus d’un quart des végétaux menacés (27 %), c’est davantage l’exploitation forestière qui met en péril leur avenir.

Pour en savoir plus :

Accès au rapport complet : https://www.bgci.org/wp/wp-content/uploads/2021/08/FINAL-GTAReportMedRes-1.pdf

Arbres en péril - David HAPPE, 2021 aux éditions Le mot et le reste

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