Plusieurs semaines se sont écoulées depuis la clôture de l'université de rentrée du MoDem. Néanmoins, il n'est pas inutile de reprendre les thèmes abordés lors du discours final de François Bayrou, discours qui a suscité de nombreuses réactions.
Je rappellerais tout d'abord que François BAYROU a, à travers ses propos, répondu à trois questions : « Où va la France ? Si l'on est pas d'accord avec ce qui se passe, que faire et avec qui et dans quelle direction aller pour l'avenir ? »
Le pouvoir actuel réforme le pays en augmentant les inégalités et en mettant en place une pratique du pouvoir dominatrice (réforme du juge d'instruction). Tous les secteurs souffrent de plus en plus : La désindustrialisation de la France se poursuit visible dans les plans sociaux quotidiens. L'insécurité n'a pas été éradiqué (bien au contraire) par Nicolas SARKOZY malgré sa frénésie législative en ce domaine. L'agriculture désespère à l'image de ses producteurs de lait. Rien ne change dans les banlieues malgré les promesses qui ont suivi chaque crise aiguë.
L'Education Nationale est présentée comme prioritaire mais on y transforme mathématiquement des postes en heures supplémentaires (absorbées soit dit en passant par les enseignants...). La dette galope allègrement mais le gouvernement propose un grand emprunt (donc de la dette supplémentaire) sans même savoir à quoi il sera utilisé !
À la vue de ce constat, soit on le réfute et l'on défend la politique du Président de la République en souhaitant qu'il puisse effectuer un deuxième mandat, soit on estime que la France a besoin d'une alternance et l'on y travaille. C'est pourquoi François BAYROU propose de rassembler dans un « parlement de l'alternance » tout ceux qui veulent dialoguer et confronter leurs idées avec pour objectif de ne pas subir 10 ans le pouvoir en place. Cette proposition oblige chacun à prendre ses responsabilités. Les quelques et trop rares voix dissonantes venues de l'UMP peuvent saisir cette opportunité, la porte ne leur est pas fermé. Les sectaires (d'où qu'ils viennent...) qui refuseront le dialogue feront in fine le jeu de Nicolas SARKOZY et porteraient alors leur part de responsabilité dans son éventuelle réélection.
Une fois en place, ce « parlement de l'alternance » permet de s'affranchir et des appareils des partis et d'éventuelles alliances qu'ils pourraient nouer. En effet, les débats publics mettront au grand jour les accords et désaccords entre chacun et les français, informés, feront leur choix lors des premiers tours des élections. Le second tour devra voir, démocratiquement, le perdant du premier tour soutenir le candidat du camp de l'alternance. Selon les scrutins, les modalités de ce soutien restent à définir.
On le voit, cette proposition permet à chacun de défendre ses idées de façon autonome tout en ne perdant pas de vue l'urgence pour la France et les français : mettre fin à un régime qui ne respecte pas les valeurs essentielles du pays.
Billet de blog 20 septembre 2009
Retour sur le « parlement de l'alternance »
Plusieurs semaines se sont écoulées depuis la clôture de l'université de rentrée du MoDem. Néanmoins, il n'est pas inutile de reprendre les thèmes abordés lors du discours final de François Bayrou, discours qui a suscité de nombreuses réactions.
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