Il y a dix ans, Steeve Briois et sa liste d’extrême droite remportaient les élections municipales de 2014 et s’emparaient d’Hénin-Beaumont, encore meurtrie par le scandale de corruption impliquant Gérard Dalongeville et que l’équipe emmenée par Daniel Duquenne puis Eugène Binaisse commençaient à peine à redresser.
Fidèle à son histoire et à son combat de toujours, depuis sa fondation en 1898 lors de l’Affaire Dreyfus, contre le nationalisme et la xénophobie, la LDH avait appelé à barrer la route à l’extrême droite.
Les premières décisions prises par le FN ont très vite montré que l’extrême droite restait foncièrement antirépublicaine.
La LDH a été privée de son local héninois, avant que Steeve Briois n’édicte un arrêté anti-mendicité visant les Roms, que notre association a fait annuler devant la justice administrative.
Une crèche de Noël a été installée en toute illégalité dans le hall de l’hôtel de ville, décision annulée elle aussi à la suite d’un recours formé par un militant de la LDH devant la justice administrative.
Une charte anti-migrants profondément choquante a été adoptée par des conseillers municipaux indignes, alors que des milliers d’exilés fuyant la guerre en Syrie mouraient en Méditerranée.
Plus récemment, la municipalité d’extrême droite a débaptisé la maison de quartier Maurice Thorez et la salle Léo Lagrange, afin de faire disparaître des noms rappelant le Front populaire.
A la place, c’est Brigitte Bardot, plusieurs fois condamnée pour incitation à la haine raciale, qui a eu droit à une avenue à son nom.
Le RN a dépensé des millions d’euros pour installer des caméras de vidéosurveillance qui inquiètent les syndicalistes de la ville, qui craignent que leurs faits et gestes ne soient épiés.
Depuis dix ans, les libertés publiques, la démocratie et la liberté d'expression ont reculé à Hénin-Beaumont, au rythme des procédures bâillons intentées aux élus d’opposition, du noyautage de certaines associations, des attaques contre celles jugées hostiles au pouvoir municipal et des entraves au travail des journalistes, qui font l’objet de pressions inédites.
Interviewé ce lundi 25 mars sur France Bleu Nord, Steeve Briois n’a rien caché des objectifs véritables de son parti. C’est uniquement parce que les discriminations fondées sur l’origine des citoyens sont proscrites par les lois républicaines que Steeve Briois n’en applique pas à Hénin-Beaumont, mais si demain, un gouvernement d’extrême droite votait des lois discriminatoires, Steeve Briois, qui reste viscéralement hostile aux immigrés, les appliquerait avec zèle...
De nombreuses organisations, partis politiques, syndicats, associations, combattent l’extrême droite.
La LDH le fait avec son originalité sur les bases qui sont les siennes : celle d’une association de défense des droits de l’homme, engagée dans une démarche civique et d’éducation populaire, capable de rassembler des citoyens et des citoyennes de tous bords politiques, unis par la défense des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ouverte à tous les habitants du territoire qui ne se résignent pas à ce que les racistes et les identitaires remportent la bataille des idées, la LDH saura vous accueillir pour que vous y trouviez votre place, alors, rejoignez-nous !