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Docteur en histoire contemporaine et chargé d'enseignement vacataire à l’Université de Lille. Président de la LDH 62.

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Billet de blog 7 août 2025

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Hénin-Beaumont : lynchage en ligne sur la page facebook de la ville

A Hénin-Beaumont, la municipalité RN encourage les commentaires violents, injurieux et misogynes de ses supporters dans une stratégie de lynchage délibéré contre ses opposants de gauche.

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Ce mercredi, la municipalité RN d'Hénin-Beaumont publiait un communiqué furieux contre les élus d'opposition, coupables d'avoir alerté sur l'existence de plusieurs dépôts sauvages dans la commune.

Il n'en fallait pas plus pour que les supporters d'extrême droite se mettent à injurier les élues de l'opposition ciblées par la ville d'Hénin-Beaumont.
Violents, orduriers et misogynes, les commentaires des électeurs du RN sont une honte.

Qu'une page facebook officielle publie ce genre de propos en dit long sur leurs auteurs, mais aussi sur les entrepreneurs de haine qui tiennent cette page : les électeurs de Steeve Briois se croient autorisés à écrire des horreurs parce qu'ils savent que leur maire partage leurs idées et leurs propos qu'il n'a jamais désavoués, depuis onze ans qu'il est maire.

Régine Dvl peut ainsi écrire que Marine Tondelier devrait être "tondue" comme les milliers de femmes accusées de collaboration victimes de l'épuration sauvage à la libération. 
Michel Bassani peut qualifier les élus d'opposition de "connards", José Marlène d'"incultes" et de "fouille-merdes". 

Au passage, lorsque Eugene Binaisse avait qualifié Bruno Bilde de "fouille-merde" en conseil municipal, ce dernier avait porté plainte, avec le soutien de la majorité FN de l'époque. Les élues d'opposition devraient donc pouvoir porter plainte pour injures publiques contre José Marlène et bénéficier de la protection fonctionnelle. Chiche ? 

Plus loin, un certain Arno Greindl qualifie Marine Tondelier et Inès Taourit de "racailles pro nazislamistes et pro narcotrafiquants", Lulu Lixou traite Marine Tondelier de "collabo du Hamas" et Richard Matusse fustige les "branleurs d'écolos". Kévin Zurilla partage son avis et va même plus loin : en fait, ce sont tous les électeurs de gauche qui sont des "abrutis".

Plus d'une centaine de commentaires tout aussi poétiques sont en ligne sur la page facebook officielle de la ville d'Hénin-Beaumont. 

On s'inquiète, à juste titre, de la violence politique et de la haine en ligne. 
La violence politique, elle commence là, sur une page facebook municipale, quand des dizaines d'internautes, que leurs photos de profil montrent parfois avec leur mari ou leurs enfants, prennent leur clavier pour injurier avec une violence extrême des élu-e-s d'opposition coupables d'avoir alerté sur la présence de dépôts d'ordures sauvages, une publication banale, qui leur vaut un torrent de haine en ligne.

La LDH d'Hénin-Carvin dénonce les commentaires orduriers des militants d'extrême droite contre les élu-e-s d'opposition qui se battent au quotidien contre le RN et leur apporte son soutien.
Pour la LDH d'Hénin-Carvin, ces messages de haine qui pullulent sur la page de la ville d'Hénin-Beaumont depuis l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir relèvent d'une stratégie du lynchage organisée, sciemment, par les élus d'extrême droite. 

La LDH d'Hénin-Carvin déplore l'absence de réaction des autorités : alors que des maires sont sanctionnés pour avoir affiché des banderoles sur leur mairie, d'autres peuvent, en toute impunité, orchestrer des campagnes numériques de lynchage contre leurs opposants en utilisant les supports de communication municipaux.
La répétition de ces campagnes numériques de lynchage devraient valoir de véritables sanctions à leurs auteurs, qui bénéficient jusqu'à présent d'une totale impunité.

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