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Billet de blog 30 mai 2011

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Emplois et reclassements

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Communiqué de presse

Les comités de groupe et européen de BNP Paribas se sont réunis au cours de la semaine du 23 au 25 mai 2011.

Alors que les résultats du Groupe sont à nouveau plus que florissants, le volet social, lui, l'est beaucoup moins.

Sans même revenir sur les salaires, problème qui reste bien sûr en suspens, l'actualité des restructurations et ses conséquences sur l'emploi touche de plein fouet tout le personnel du groupe BNP Paribas.

Au cours de ces réunions, la Cgt a émis de fortes inquiétudes pour le devenir des salariés de diverses entités et filiales du groupe : Pour la Filiale Leasing Solutions, dans un comité d'entreprise extraordinaire tenu le 19 mai, la Direction annonçait un plan social prévoyant la suppression de plus de 118 emplois.
C'est le troisième plan social engagé sur cette filiale. Le premier PSE lancé en octobre 2007, terminé fin 2009 n'a pas vu tous ses salariés reclassés. Le second, PSE lancé en décembre 2009 arrivera à échéance fin 2011 et de nombreux salariés concernés par ce plan ne sont pas encore fixés sur leur avenir. Pour la filiale Personal Finance, de très fortes inquiétudes concernent l'activité immobilière.
Un projet sera présenté par la Direction, fin juin, au comité central d'entreprise. Cette activité concerne environ 800 salariés en France.

Concernant les projets Leasing Solutions et Personal Finance, la Direction Générale s'appuie sur les futures contraintes Bâle III. Sans même attendre le vote du parlement européen, elle anticipe et dépasse déjà largement dans ses projets les contraintes réglementaires qui pourraient être prises à l'horizon 2019.

  • D'autre part, dans le cadre du "projet d'optimisation", près d'une centaine d'agences seront concernées par des fermetures ou restructurations programmées sur la Direction Régionale Ouest de la maison mère. Ces mesures s'ajoutent aux trente cinq fermetures d'agences d'ores et déjà prévues dans le cadre de la fusion avec la Banque de Bretagne.
  • Pour les filiales des Dom Pom, beaucoup d'inquiétudes également sur la politique du groupe avec le projet de convention d'assistance entre BNP Paribas Guyane et BNP Paribas Martinique. De fortes baisses d'effectifs semblent prévues dans des régions déjà fortement sinistrées en terme de chômage.
  • Quant à l'intégration de Fortis, nous rappelons qu’aujourd'hui, une partie de ses salariés sont toujours en attente de postes.
  • Les filiales européennes ne sont pas en reste, de nombreuses pertes d'emploi sont programmées ; 40 en Allemagne, 12 au Pays bas, fermetures d'agence en Grèce, Suisse, Hongrie…

Derrière tous ces projets, les conséquences seront graves et souvent insupportables pour les salariés du groupe qui seront lourdement impactés par ces recherches de résultats démesurés.

Jusqu'à présent, la mise en place d'un statut commun minimum entre la maison mère et ses filiales ne reçoit pas d'écho favorable de la Direction Générale. Sans ce statut commun, ces restructurations ne sont que plus déstabilisantes pour les salariés concernés, enfin ceux qui peuvent demeurer dans le Groupe…

En terme de reclassements, la Cgt a rappelé, qu'en pareille situation, la Direction Générale a l'obligation de considérer le groupe dans sa globalité et non d'isoler les problèmes d'emploi et de reclassement sur la seule entreprise visée, maison mère ou filiales.

Ces restructurations ont des conséquences sur les salariés, et pas seulement sur celles et ceux concernés directement, en termes sur d'emploi, de qualifications, de conditions de travail, sur leur vie et leur santé, en aggravant les risques psychosociaux. Autant de sujets pour lesquels BNP Paribas dépense beaucoup d'argent, pour les gérer au travers de communications et de solutions qui ne traitent que des effets, alors que parallèlement, elle continue à les alimenter sciemment et dangereusement par sa stratégie de rentabilité immédiate et sans fin.

Une nouvelle fois, la Cgt a demandé, exigé, un statut commun pour tous les salariés de BNPP et filiales et le plein effet de la solidarité groupe en matière de reclassement, mais en toute transparence, cette fois.
C'est le seul moyen d'offrir aux salariés concernés un minimum de garanties et une véritable image sociale au groupe BNP Paribas.

A toutes ces interrogations, la Direction générale, justifiant son anticipation aux contraintes règlementaires de Bâle III, a indiqué qu'elle procèderait pour les reclassements selon les règles en usage dans le groupe. Cet engagement de principe est très en deçà des problèmes d'emploi rencontrés et des attentes des salariés du groupe BNP Paribas et ne peut en aucun cas dissiper leurs inquiétudes.

Paris le Vendredi 27 mai 2011

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