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Billet de blog 5 août 2008

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L'EFFET AVIGNON

Avez-vous déjà rencontré Avignon ? La ville grouillante, où la multitude d'affiches n'égale jamais le nombre de festivaliers. La ville pleine de surprises, à l'image des lieux de théâtre improvisés qu'elle enserre, qui cachent le plus étincelant des trésors, ou la plus belle des m......

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Avez-vous déjà rencontré Avignon ? La ville grouillante, où la multitude d'affiches n'égale jamais le nombre de festivaliers. La ville pleine de surprises, à l'image des lieux de théâtre improvisés qu'elle enserre, qui cachent le plus étincelant des trésors, ou la plus belle des m......

La rue des Teinturiers vous offre un beau condensé de ce qu'est Avignon : de charmantes maisons fleuries, de petites chapelles, de grandes églises ; un petit ruisseau longe le chemin pavé. Et les stands de livres, et les comédiens avec les petites cartes de leur spectacle, qui se jetteraient à vos pieds pour que vous daigniez jeter un regard sur eux, et les passants, de tous âges, de toutes formes, de toutes humeurs.

Soudain, une fenêtre s'ouvre ; une drôle de fille déguisée surgit et vous propose, avec ses deux compagnons, un bout de son art, avec toujours le même message, en boucle : Venez... venez... venez... venez nous voir...

Et puis, au bout d'une rue, n'importe laquelle, vous tombez inlassablement sur la même image, grandiose et magique, historiquement riche et spectaculairement attirante : le Palais des Papes.

L'EFFET CASTELLUCCI

Là, plutôt que le Paradis, c'est l'Enfer qui s'offre à vous, l'Enfer de Dante, remasterisé par l'ami Castellucci. L'artiste arrive, se pose devant nous, au centre de la Cour d'Honneur du Palais des Papes : « JE SUIS ROMEO CASTELLUCCI. » Posture égocentrique assumée.

Plus tard, c'est Andy Warhol qui débarquera, face à nous, face à son oeuvre, qu'il cherche à photographier, à reproduire ; ou alors cherche-t-il juste à saisir avec son appareil cette sérigraphie grandeur nature, nous démultiplié à l'infini, nous assis les uns à côté des autres, nous, tous identiques. L'Enfer, c'est les autres, comme dirait l'autre. Ou bien c'est l'autre qui nous ressemble trop, à qui l'on cherche à ressembler, dans une société terne, qui a banni la couleur et l'originalité.

Réflexion sur l'art ? Réflexion sur notre monde ? Ou simplement l'artiste fou et prétentieux qui retourne ioniquement vers nous ses angoisses ?

Inferno est un beau spectacle, la Cour est pleinement utilisée, l'espace savamment construit. Des images fortes ponctuent le show. Mais décevant. Trop lent.

Trop facile.

L'EFFET DE SERGE

Un joli ovni, pour se détendre, dans la programmation de la 25è heure : L'effet de Serge.

Des effets bidons, fabriqués dans son salon...

Un spectacle décalé, un spectacle sons et lumières avec un chien (Romeo Castellucci se faisait mordre par trois chiens - c'est mieux, en quantité seulement), mais un spectacle à l'exact opposé de ce que proposait notre Dante du XXIè siècle dans la Cour d'Honneur.

Et Philippe Quesne, qui commence toujours sa nouvelle pièce là où il avait terminé la dernière, et la termine par là où il commencera la prochaine, annonce gentîment, drôlement, savoureusement, La Mélancolie des Dragons. Une histoire de perruques, paraît-il...

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