Voici les commentaires de quelques élèves que j'ai eu la chance d'amener au Festival d'Avignon...
C'est simple, frais, spontané, parfois un peu dur...
Je ne partage pas forcément leur point de vue, mais je me suis efforcée de vous livrer leurs avis tel qu'ils me les ont transmis.
Aujourd'hui : une élève livre son impression sur la ville, et deux autres nous parlent de Feux, que nous suivons sur Médiapart depuis le mois de juin déjà.
AVIGNON. Une ville vivante, une ville qui bouge, une ville qui ne dort pas, une ville qui ne s'ennuie pas, une ville magnifique avec des rues dignes du Sud, une ville couverte d'affiches de spectacles. Des spectacles de rues non stop, des spectacles qui retiennent votre attention, qui vous transmettent du plaisir et de la joie, des spectacles qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir comme ça, aussi librement, aussi intensément. A force de découvrir toutes ces rues, à force de s'y perdre, à la fin, on connait tout Avignon par cœur, on retrouve les artistes, à l'endroit même où on les avait vus la dernière fois. L'ambiance d'Avignon, c'est comme son mistral toujours là,présent.
par Vanessa M.
FEUX (trois pièces courtes d'August Stramm)
Mise en scène de Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma
Feux m'a beaucoup déçue. Je m'attendais à un truc grandiose, qui me titillerait l'esprit. Cela n'a malheureusement pas été le cas.
Rudimentaire est la seule des trois que j'ai appréciée, car je comprenais quelque chose. Je lui trouvais un côté à la fois dramatique (le bébé, mort) et comique (même pour le bébé ^_^).
Mais devant les deux autres pièces, je n'ai pas vraiment accroché. Je n'ai pas réussi à suivre La fiancée des landes, le rythme était trop lent. Je me suis... ennuyée (désolée). J'ai complètement perdu le fil de l'histoire. Ces longueurs m'ont gâché le plaisir du début.
Dans Forces, la folie était beaucoup trop présente, trop éxagérée (je sais, c'est du théâtre -_-). Puis, je n'ai ni vu ni entendu l'histoire (même si je crois qu'il y en avait une). Les seuls moments géniaux sont lorsque, au tout début de l'histoire, elle (Dominique Raymond) est avec ses amis et son mari, puis, également le moment où elle coupe les lèvres d'une femme (je crois, ou je croyais..., que c'était son amie). Ce sont des moments très forts, où les personnages marchent sur une corde raide ; les rapports sont très tendus, et cette tension est palpable, jusque dans le public.
Feux a, je pense, trop décontenancé les gens, en changeant complètement de registre et de rythme dès la deuxième pièce. Ayant trouvé Rudimentaire géniale, je suis déçue que les deux autres "pièces" n'aient pas suivi la même cadence.
Par Maëla C.
Une première remarque, essentielle : les acteurs de Feux sont très bons.
Maintenant, pièce par pièce, mon jugement est plus partagé.
Dans un décor froid, mais pas du tout agressif, les trois pièces se succèdent. Les changements de décor sont vraiment agréable à regarder, tant le dispositif est surprenant, et intéressant.
La première pièce, Rudimentaires, est très bien construite, très rythmée, pas
ennuyante du tout. Elle dure juste ce qu'il faut, et nous maintient en haleine du début à la fin. Le jeu des comédiens est juste, et rend la pièce très vivante.
La deuxiéme pièce, La Fiancée des Landes, était courte et tant mieux. J'ai trouvé l'atmosphère très pesante. Et, bien sûr, il faut très vite comprendre que les personnages de la première pièce ne sont pas les personnages de la deuxième !
Pour ce qui est de la troisième pièce, Forces,le personnage principal est superbement interprété, l'histoire est intéressante mais elle était beaucoup trop longue et le fait que les personnages extérieurs à la scène restent là, assis, immobiles, juste derrière la vitre, m'a semblé très étrange. C'est une idée originale, qui peut perturber le spectateur.
Ma préférée reste la première, je n'ai pas aimé la seconde. Mais je tiens à féliciter les comédiens et comédiennes. Pour ma part j'ai été ravie de revoir un comédien (Axel Bogousslavski) que j'avais vu dans Les égarés, à Aubusson.
Et félicitations à tous : ils le méritent bien.
Par Marjolaine M.-B.