Merci aux commentateurs et aux participants de Mediapart et à Mediapart elle-même qui ont lancé, soutenu, permis cette initiative de soutien aux luttes du peuple grec : Que vive la Grèce ! , plateforme participative dans le but d'organiser une première manifestation de soutien, de sympathie, d'empathie et d'envie à la possible victoire de Syriza le 25 juin, jour de l'élection de la nouvelle chambre des députés grecs, après l'échec massif du gouvernement de droite, soutenu par le FMI, la banque européenne et la commission européenne.
Nous traversons de 2014 à 2015 dans l'espoir plus tangible de voir bientôt un premier coup d'arrêt politique enfin donné à la folle course des chevaux européens, sur-avoinés au capitalisme libéral, aiguillonés et cravachés par des marchés dont la mécanique électronique infernale est chaque jour réglée à leur profit par des cerveaux privés aux noms néanmoins connus.
Oui, nous avons encore la naïveté de l'espoir au risque de la déception. Non, le désespoir n'a jamais mobilisé personne et il ne protège pas de l'amertume. Courage les grecs ! Voilà que vous nous remettez à l'ouvrage de nous occuper de nous-mêmes, dans l'espoir de vous rejoindre dans la construction d'une autre Europe où nous pourrions naître libres et vivre égaux, fraternellement. Que les seuls bannis et maudits en soient ceux qui s'acharnent à la violer. Le courage que nous vous souhaitons ne saurait aller loin sans la prudence. Mais la prudence, si elle n'est pas accollée au courage, au risque pris de se tromper, de s'y reprendre, de chercher, c'est le masque de la lâcheté.
Le courage que vous avez eu pour tenir et résister, jusqu'à ce début de victoire que nous essaierons modestement de soutenir, non, il n'est pas celui des têtes-brûlées qui noient leur peur dans l'ivresse de l'exhibition. La victoire de Syriza, tous les peuples d'Europe s'en réjouiront et se diront "mais c'est possible" !
Je continuerai ensuite ici, à inviter toutes et tous mes collègues à dresser la liste des méfaits, en en cherchant les causes qui ont amené notre école élémentaire à perdre pour longtemps toute intelligence et tout bon sens.