Cette affirmation est choquante pour tous les démocrates et injuste à l'égard de nos élus. Et pourtant...
La démocratie, telle qu'elle est vécue dans un grand nombre de nos pays ressemble plus à un encadrement du peuple qu'à la prise en compte des volontés des citoyens et à leur participation la plus large à la prise et au contrôle des décisions.
De nombreuses différences existent entre les constitutions et leur mise en pratique ; malgré tout quelques éléments de base demeure :
- la domination d'un monde politique élu, réélu, coopté au sein des partis politiques.
- des élections-couperets sans prolongement et contrôle démocratiques.
- des cumuls de fonctions et des nominations au processus obscur.
- la prise en compte très limité des travaux de recherche dans le domaine sociologique, politique ou économique.
- le "tripatouillage" des élections : dates modifiées, découpe des circonscriptions, représentation des citoyens, financement, rapports de la presse avec le monde politique...
- le manque de transparence, de responsabilité et de justice dans les prises de décisions et leur application.
Le manque de confiance est réciproque : au « Vous nous avez élu » répond le « qui vous a fait roi ? ».
La méfiance se renforce du côté des organismes et personnalités officiels qui régissent notre monde ; mesures de sécurité toujours plus nombreuses jusqu'à fixer certaines réunions dans des zones facilement contrôlables [exemple du G20 ou du FMI], répression violente de manifestations pacifiques, interdiction de manifestations ou vote de lois spécifiques contre les manifestants.
Tout cela concourt à affirmer que notre « démocratie » est une machine à fonctionner en rond dans un cercle fermé, pour les intérêts des minorités et sert surtout à éloigner le plus possible les mécontents et les "sales petits fouineurs".
En France, ne laissons pas à la commission officielle ou contre-commission des partis de l'opposition imposer les bonnes institutions pour le bas peuple.
À notre imagination, nos recherches, notre réflexion, nos références pour proposer des alternatives.
Il est temps de mettre en oeuvre, dans la réalité, la fameuse formule d'Abraham Lincoln : « la démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. » ; formule reprise dans la constitution de la Ve République française qui indique que « la République est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
Nous sommes le PEUPLE. Proposons et gouvernons.
Billet de blog 3 septembre 2012
Notre démocratie contre le Peuple
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