denis bismuth (avatar)

denis bismuth

superviseur de coach et de thérapeute

Abonné·e de Mediapart

31 Billets

0 Édition

Billet de blog 30 juin 2024

denis bismuth (avatar)

denis bismuth

superviseur de coach et de thérapeute

Abonné·e de Mediapart

Le sionisme est il casher ?

Si Casher signifie respecter les principes du Talmud Torah,peut on considéré comme casher les comportements qui vont à l'encontre de ces principes? Meme si cette notion a été réduite a la question de la nourriture peut on parler de casher pour autre chose ? tuer un palestinien le jour du shabbat est-il casher ? acheter des armes un jour de shabbat est il casher ?

denis bismuth (avatar)

denis bismuth

superviseur de coach et de thérapeute

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le séisme Palestinien soulève le dépôt sédimenté des évidences qui fondent notre société judéo-chrétienne.

Une des évidences est la question du sionisme vu du point de vue de sa cohérence avec le cadre idéologique dont il se réclame : La loi juive. Depuis ma naïveté de juif de culture mais pas pratiquant je me pose en ces temps troublés une question simple qui n’appelle surement pas une simple réponse.
Le sionisme est-il kosher ou casher ?


Depuis le tout début de l'invention du mythe sioniste et son utilisation à des fins politiques des voix de juifs intègres se sont élevées contre ce projet ; des voix qui se prolongent aujourd'hui au travers des mouvements juifs antisionistes comme l’ujfp. (on pourra consulter les vidéos de Pierre Stambul  ou Michelle Sibony et on lira avec intérêt l’ouvrage de référence « l’antisionisme une histoire juive ». Edition syllepse

A ces voix critiques répondent la même indifférence glacée que celle qui a été accordée aux premières alertes écologistes des années 50. L'enthousiasme de la conquête et le désir de posséder couvraient largement ces voix de la raison. Et la question restée en suspens ressurgit aujourd’hui. Le sionisme est-il kasher ?

Tentons une définition :

En hébreu, le mot “casher” (ou kasher) signifie « bon, satisfaisant, propre à l’usage rituel

Traduit littéralement, ce mot signifie « apte » ou encore « conforme ». 

Le terme «Kasher» était originellement réservé aux pratiques de la religion juive. Il est principalement associé à la culture, au mode de vie et à la religion des Juifs. 

Ce qui se passe en ce moment en Palestine occupée, celle occupée depuis 1948, renvoie-t-il a des comportements casher ? le sionisme est-il dans ses comportements un exemple de pratique juive ? ou au contraire le sionisme ne discrédite-t- il pas les juifs soucieux de la cacheroute ? 

Au fond on peut se demander si les 70 ans d’histoire de la Palestine occupée ne démontrent pas que la complicité avec le sionisme est ce qui fait le plus de tort à la judéité. 

Alors ! le sionisme ne serait-il pas quelque part antisémite dans sa manière de discréditer le judaïsme ?

Questionner la notion d’antisémitisme

L’antisémitisme est toujours présent en Europe par vagues successives dont l’intensité est souvent corrélée à des crises de foi ou d’identité. 

Souvent instrumentalisé pour faire peur il est l’indicateur d’un mal etre grandissant. Il est souvent porté par la vague de son allié objectif qu’est l’extrême droite. 

Aujourd’hui toute contestation du soutien inconditionnel au sionisme est associée à de l’antisémitisme. Fort de la parole du président conseillé par des ignorants va-t-en guerre qui sont capable d’affirmer sans avoir peur du ridicule que l’antisionisme est une forme d’antiséministe, Le pouvoir politique et judiciaire commence par tirer sur tout ce qui bouge  avant de réfléchir. 

Peut etre que la violence que l’on voit accompagner cette crise d’identité peut offrir l’opportunité de poser de bonnes questions.

Elle nous y oblige si on veut éviter les affrontements. La violence nous incite à cesser de détourner le regard et nous oblige a prendre conscience de nos responsabilités et à faire des choix de posture.  Elle nous permet aujourd’hui de requestionner la notion « d'antisémitisme ». Un concept commode c’est-à-dire à tiroir. Dans lequel on peut ranger ce qu’on veut. Un concept mobilisateur vide de contenu scientifique, une sorte de couteau suisse de la pensée politique primaire. 

Si on considère ce concept avec un peu d’attention on peut y déceler ses sous-entendus racistes. Cette notion infère d’une manière implicite que ce à quoi on s’oppose est une race : la race sémite. Si on considère le groupe « sémite » (si tant est qu’il existe)  on constate qu’il y a des sémites chrétiens, druses, musulmans.

Cette notion est originellement une notion d’une extrême droite qui a l’habitude de ne pas s’embarrasser de détail et qui a tendance à tout mettre dans des cases simplistes pour justifier sa violence.

Or les juifs ne sont ni un peuple ni une race, ni une ethnie. C’est un ensemble de communautés religieuses qui a toujours trouvé sa place dans la diversité des peuples dans lequel elle s’est insérée.

Ce n’est sans doute pas par hasard que cette notion d’antisémitisme est contemporaine de  l’émergence du sionisme. L’alliance objective entre l’extrême droite et le sionisme n’est pas nouvelle qui se retrouvent autour du projet d’éliminer les juifs d’europe. Une manière différente d’évacuer la question juive. Cette alliance se prolonge aujourd’hui dans les choix idéologiques de certains dirigeants sionistes comme Netanyahu qui ne cachent pas leur admiration pour Mussolini digne représentant du fascisme.

Parler d’antisémitisme est donc une absurdité ontologique évidente. Nous devrions parler d'anti judaïsme. Or il n'y a rien de plus anti judaïque que l’idéologie sioniste. Anti judaique parce que pas casher tout en prétendant l’etre. . Ce qui se passe en Palestine depuis 1948 va à l’encontre de toutes les lois de la torah. Aucun des dix commandements qu’on peut rappeler ici n’est respectée par le sionisme. 

  • Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
  • Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment.
  • Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement.
  • Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.
  • Tu ne tueras pas.
  • Tu ne commettras pas d'adultère.
  • Tu ne voleras pas.

Ainsi par définition le sionisme dans ses comportements semble peu casher. Alors se pose l’autre question :

Le soutien inconditionnel à l’état sioniste qui n'a absolument rien de juif ! est-il casher ? Au fond en défendant inconditionnellement le sionisme, les communautés juives et la communauté internationale dominée par le monde occidental, font preuve de ce que qu’elles appellent l'antisémitisme (même si je préfèrerais parler l’anti-judaisme). :. ils font du tort à l'esprit de la loi juive. Peut-on dire alors qu’il y a pas plus anti-judaique que celui qui défend l'État sioniste ?

Si un juif est intègre, il ne peut que s’opposer à un état qui s’est approprié la langue hébreu contre les principes de la loi. 

Comment un juif intègre vit le fait que la langue sacrée servent à parler de mort, de sexe, de drogue ? Qu’elle servet à mentir, à tricher, à fabriquer des armes, a installer partout dans le monde des systèmes d’espionnage, qu’elle servent au commandement militaire pour réaliser des crimes de guerre. Est-ce pour cela que nos ancêtres se sont battu et sont morts ?…. …


Cette défense inconditionnelle de l'État criminel sioniste renforce la confusion que les extrémistes ignorants font entre sionisme et judaïsme. La plupart des actes antisémites sont le fait de ces ignorants qui s’en prennent aux juifs sous prétexte d’antisionisme. En ce sens ils font la même confusion : ils confondent juif et sioniste. Confusion que fait aussi l’état comme quand la police anglaise en arrive à arrêter deux rabbins orthodoxes pour antisémitisme ou la justice française met en examen Rima Hassan pour apologie du terrorisme pour ses déclarations conformes au droit international.  On peut se dire qu'on est vraiment dans un paradoxe kafkaïen.

On peut se demander si on ne verrait pas largement diminuer les actes "antisémites" (ou devrions-nous dire : anti judaïque ?)  à partir du moment où l'ensemble des communautés juives déclaraient haut et fort que ce qui se passe en Palestine ne devait pas être fait en leur nom. 

C’est pourtant une telle déclaration qu’on exige de la communauté musulmane à chaque fois qu’un ignorant se réclamant de l’islam sans n’y connaitre rien, justifie ses actes inqualifiables par son appartenance à la religion musulmane, comme on l’a vu lors des attentats ces dernières années.

Mais quand des ignorants aveuglés par leur croyances naïves justifient des crimes sionistes aucun de ceux qui sont à l’origine de cette hérésie historique qu’est la création de l’état d’israel, il n’y a plus personne pour demander des comptes.

Pour ceux des croyants les plus intègeres

Pas en mon nom

À part dans le vieux monde occidental qui vit ancré dans un passé colonial qu'il n'a toujours pas soldé et une culpabilité toujours forte de ne pas avoir vu venir la shoah, partout dans le monde le sionisme apparaît sous son vrai jour qui est un jour criminel. 

Comment comprendre qu’on se précipite pour lutter contre l’état islamiste et qu’on somme les musulmans de se désolidariser des islamistes alors qu’on accepte un état religieux comme l’état sioniste qu’il massacre au nom de dieu ?

 Nous pouvons constater d’un simple coup d’œil sur l’histoire que toute religion qui s’institue en état devient une tyrannie. Alors pourquoi l’état hébreu serait-il différent ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.