Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Nous ne pouvons nous libérer la conscience des crimes odieux de l’histoire humaine que par un engagement résolu à combattre les crimes et les injustices d’aujourd’hui. Il ne sert pas à grand-chose de s’émouvoir de ce qui s’est passé du temps de l’apartheid en Afrique du Sud si nous ne sommes pas capables aujourd’hui de dire non au racisme ou à l’ethnocentrisme par nos actes quotidiens. De même, nous sommes hypocrites si notre condamnation des crimes du régime nazi ne nous conduit pas à dire non, par nos actes, à l’antisémitisme d’aujourd’hui. Et l’esclavage ? Pouvons-nous condamner ce crime contre l’humanité si, à la tête de quelque entreprise que ce soit, nous n’éprouvons aucun reproche de la conscience à faire abstraction des règles nationales et internationales pour exploiter nos salariés ? Chaque fois que nous faisons preuve d’une inconséquence de cette nature, nous révélons notre véritable identité d’hommes et de femmes capables du pire pour peu que les circonstances soient favorables. C’est la raison pour laquelle je souscris à la sagesse de l’observation suivante : chaque fois que nous pointons autrui du doigt, trois autres doigts de notre main nous indiquent nous-mêmes. Si « l’enfer, c’est les autres » comme disait Jean-Paul Sartre, alors il est nous-mêmes pour les autres.
Denis Dambré
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