C'est une farce indigeste qui dure depuis 60 ans.
Je vais la raconter avec saveur et désolation. Le peuple africain n'est pas dirigé mais couillonné, siphonné, écarté comme dans un tour ou le magicien fait tout disparaître: l'espoir, le pays, l'avenir. Les dirigeants se posent dans un nid pour couver une progéniture qu'ils ont séquestré.
Dans leurs palais de marbre, ils font semblant de diriger mais leurs gesticulations ne profitent qu'à leurs familles. Pour comprendre, il faut se plonger dans leurs histoires.
Le symbole de cette « africa papa » vient de tirer sa révérence; le petit matou aux lunettes repu de pouvoir, s'en est allé avec amertume; Sa dernière année lui a été exécrable. Omar Bongo, le président du Gabon, est décédé le 7 juin 2009 dans une clinique de Barcelone. Bouder Paris pour ces derniers jours quel gâchis ! Sa femme Edith Lucie Bongo l'avait précédée 3 mois avant.
Une désolante sortie de route pour celui qui revendiquait les clés truquées de l'héritage Gauliste. Peu avant sa mort, Omar Bongo a été touché en plein vol politique par 2 exocets judiciaires, tiré depuis la France de Sarkosy qu'il n'a jamais compris ni aimé. Le 13février 2009, 4,2 millions d'euros ont été saisie sur son compte bancaire en France par la justice :
elle fait suite à la condamnation du dirigeant africain en septembre 2008 par la cour d'appel de Bordeaux à rembourser 457 347 euros; une somme qui avait été versée à l'Etat Gabonais par un chef d'entreprise français pour faire libérer son père détenu à Libreville en 1996. En mai 2009, Omar Bongo avale une autre couleuvre; la justice française a jugé partiellement recevable, la plainte de l'organisation non gouvernementale, Tranparence International France, des biens mal acquis.
Cetteplainte contre X pour «recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux et abus de confiance» vise 3 présidents : Omar Bongo, le congolais Denis Sassou Nguesso et Teodoro Obiang, chef d'Etat de la Guinée équatoriale. Le train de la Françafrique lancé à folle allure depuis 60 ans, personne ne peut l'arrêter.
Denis de Montgolfier.