L'un des principaux groupe de presse du Sénégal vient de vivre un supplice nauséabond.
Vendredi 25 septembre dernier, ses locaux ont été en partie saccagés par une bande de dangereux éléments endoctrinés. Ils appartiennent à une confrérie religieuse du nom de leur grotesque marabout : Serigne Modou Kara Mbacké. L'objet de leurs courroux, un article du quotidien qui égratignait leur référent impénitent.
Depuis des années, ce Kara "non OK" est intouchable. Les journalistes qui rapportent ces dérapages sont en danger. Le saccage du journal Walfadjri montre que le fanatisme continue d'opérer. La justice enquête, les policiers de la DIC ( Division des Investigations Criminelles ) ont entendu des témoins. Le soupçon est de mise sur leurs résultats.
Retrouver les coupables reste une énigme impossible à résoudre. Ces confréries musulmanes ont des millions d'adeptes au Sénégal; mieux vaut s'agenouiller docilement devant un gourou que se révolter contre un système politique qui marche à l'envers.
Le très contesté président Wade en sait quelque chose; chaque année, il se rend chez certains de ses guides musulmans aux pratiques incontrôlables. En leur distribuant des millions de Francs CFA, issue de la présidence, le chef d'Etat croit acheter la paix sociale dans le pays. Exemple, la confrérie des Mourides incarné par Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké. Ces "sectes" non officielles jouent un rôle d'endormissement auprès de leurs adeptes. Pas de manifestations dans la rue, pas de violences urbaines pour crier les injustices d'un pouvoir corrompu.
On imagine pas un seul instant qu'Abdoulaye Wade puisse laisser remonter sa police jusqu'à ces gouroux aspirateurs de consciences . La paix sociale à Dakar, n'a pas de prix.
Denis de Montgolfier.
LIVRE A VENIR : "AFRICA PAPA, ENQUÊTE SUR LES FORFAITS DES PRESIDENTS AFRICAINS."