Une rétribution de 100 000 euros par jour est-elle défendable ? Le dirigeant qui la revendique voit-il, en même temps que sa réussite, sa responsabilité à l'égard de la communauté de personnes, actionnaires, salariés, clients ? Il défend la réussite de sa stratégie de "patron", la croit-il indépendante des commerciaux, des concepteurs, jusqu'au travail soigné de l'ouvrier qui assure la qualité du produit ? L'entreprise a une histoire, tous ensemble héritent d'un outil de production performant : pourquoi en profite-t-il de façon disproportionnée par rapport aux autres personnes dont il assure, avec eux-même le présent et l'avenir ?
Quand notre éducation mettra-t-elle en face de la glorification des "1ers de cordée", l'échange travail-salaire, notion de loin plus honnête que le coût du travail, et la responsabilité de chacun de nous pour promouvoir le bien commun ?
Le dirigeant qui accepte la responsabilité du présent et de l'avenir peut aussi développer, investir et créer des richesses partagées et des emplois. Participer au retour d'emplois délocalisés. Apporter sa voix aux discours du moment sur les déficits ...