L’intelligence artificielle est un logiciel intelligent non dissociable d’une base de données.
Si la base de données omet le crime nazi dit "la shoah" pendant la dernière guerre, voit que le drame de Gaza commence le 7 octobre 2023, sans aucune des décisions de l’ONU non respectées depuis 1947, ni les faits liés aux colonies israéliennes dans le territoire palestinien, le travail de l’IA aura du mal à être clair entre antisémitisme et critique du sionisme.
Si la base de données contient, ce qu’exprimait le Président Nicolas Sarkozy au Maroc, "une faiblesse de l ‘Afrique est qu’elle n’a pas d’histoire", l’expression de cette intelligence ne sera pas la même que si elle a accès à la "Charte de Kuruganfuga", adoptée par l'Empereur du Mali au 13ème siècle. Charte qui contient en particulier : "ne faites jamais de tort aux étrangers", et "venons en aide à ceux qui en ont besoin".
Notre compréhension de la colonisation et des désordres actuels de l’Afrique ne sera pas la même.
Si l’intelligence artificielle avait accès aux services de proximité valorisés dans les pays qui s’en sortent mieux que nous, les informations sur les violences dans les quartiers difficiles et la main-mise des commerces de drogues seraient autres ...
Ma ligne de conduite depuis longtemps : voir, juger, agir. Voir les faits, trouver leur cohérence, juger pour ne pas seulement réagir et pour refuser les peurs, agir en fonction de ma propre éthique. Je pense que la réflexion principale est celle de la vérité et de la cohérence des faits.
Assez éloignée du comportement des diplômés de l’École Nationale d’Administration dépeint par l’une de ses diplômées, Adeline Baldacchino dans son livre, "La ferme des énarques". Elle résume ainsi ce comportement le plus fréquent "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire" !
Parler de l’intelligence artificielle sans dire ce que seront les faits auxquels elle a accès, est une approche dangereuse.
Cette réflexion me conduit à refuser ce que l’intelligence artificielle peut produire selon Vincent Bolloré, sa base de donnée, trop répandue avec trop de mensonges, n’est pas la mienne …
Denis Lefèvre