L’ÉDITORIAL de Christophe Kantcheff – « La crise, une aubaine pour le candidat Sarkozy »
« Pour achever son quinquennat mortifère, au terme duquel il n’a tenu aucune de ses promesses –« Ensemble, tout devient possible », disait-il...–, Nicolas Sarkozy ne pouvait rêver mieux que l’irruption d’un heureux événement. Non, pas celui-là ! Un autre, d’une portée historique plus affirmée. Une crise financière, par exemple. L’une des plus graves que le capitalisme a connues. Et si c’était une aubaine pour Nicolas Sarkozy, à moins de six mois du premier tour de la présidentielle ? […] La crise permet au chef de l’État de revendiquer, avec la meilleure conscience qui soit, une irresponsabilité totale quant à ses actes passés. […] Vient-on lui rappeler que l’une de ses mesures phares, le bouclier fiscal, a creusé le fameux déficit ? […] La crise permet à Nicolas Sarkozy de mettre en doute les qualités d’homme d’État de son probable concurrent du deuxième tour, François Hollande. […] Enfin, la crise permet à Nicolas Sarkozy de justifier son entreprise d’enlaidissement et de régression des esprits. Quand il évoque cette meute dangereuse d’êtres humains qu’il nomme « l’immigration incontrôlée », c’est partout des fils barbelés. [Et] dans l’accomplissement de ses basses œuvres, le président de la République a des porte-flingues toujours prêts. Après Brice Hortefeux et Éric Besson, Claude Guéant est aujourd’hui le plus actif. Au nom des économies à faire, du déficit à combler, le ministre de l’Intérieur a déclaré la chasse aux fraudeurs, autrement dit aux chômeurs et aux immigrés, et tient pour délinquant potentiel tout ce qui ressemble à un jeune des cités ou à un Rom ».
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