Cela commence par cet homme, se présentant comme défenseur de sa fille, collégienne à Conflans-Sainte-Honorine. Se basant sur un cours portant sur la liberté d’expression auquel sa fille n’a jamais été présente, il clame partout qu’elle a été choquée par l’attitude d’un professeur. « Diffusion d’images pornographiques » dit-t ’il aux policiers auprès de qui il porte plainte. L’homme est en réalité un militant, prédicateur des réseaux sociaux.
Mais il va plus loin. Il décide que l’État de droit n’est pas capable de rendre justice. Alors il va désigner nommément le professeur, forcément coupable, appelant une communauté à se révolter. Rapport de force. Attaque nominative. Fin tragique. Les discours politiques violent débouchent sur des actes concrets, tôt ou tard. Cette fois c’était tôt. Dans les jours qui suivent, un gamin passe à l’acte barbare.
24h ne se sont pas passées.
Cela continue par cet autre homme, se présentant comme un « lanceur d’alerte ». Se basant sur une fausse information, il clame partout que le professeur n’a pas été soutenu par son administration. On a voulu le « sanctionner » dira-t’il. Cet homme-là aussi est en réalité un militant, prédicateur des réseaux sociaux.
Lui aussi va plus loin. Lui aussi considère que l’État de droit n’est pas capable de rendre justice. Alors il va désigner nommément une femme, rectrice de l’académie de Versailles, appelant sa communauté à se révolter. Rapport de force. Attaque nominative. A quand la fin tragique ? Les discours politiques violent débouchent sur des actes concrets, tôt ou tard. Cette fois ce sera tard ? Quand passera t’on à l’acte ? Le nombre de camps de formation d’extrême-droite augmente chaque été.
Un fondement de notre civilisation est de dissocier les opinions des personnes qui les portent. On peut débattre des idées, avec véhémence s’il le faut. S’attaquer aux individus eux-mêmes est un désolant retour à l’État de nature