"“Nous n'avons plus de grand homme, mais un petit qui grenouille et sautille de droite et de gauche, avec une sérénité dans l'incompétence, qui force le respect.” Pierre Desproges
― Et ce n’est pas un problème de taille, hélas, je crois que çà se situe au niveau du cerveau.
En attaquant frontalement le Gouvernement, en légitimant les mensonges et les graves manquements du « clan de Nice » l’Ex tente de remettre en question les fondements même de la République.
Il me faut rappeler un certain nombre de faits avérés, afin peut être de le ramener à une vision plus juste de sa fonction, bref ,de remettre les pendules à l'heure .
1°) Alain Juppé, absent pendant l’attentat de St Etienne de Rouvray, a tôt fait de rappeler que l’Etat de droit n’a rien à voir avec ce que vous appelez « des arguties juridiques ».Car il sait, lui, que votre surenchère permanente, votre course effrénée derrière Marine Le Pen n’ont pour seul but que de jouer les matamores avant la primaire .Vos ambitions on les connaît: -Le Pouvoir, pour parader, car comme l’a écrit Cecilia Attias, la France sait que vous n’avez pas la stature d’un Président. Vous n’aimez pas la France mais vous-même ,à travers un ego surdimensionné qui souvent vous aveugle.
-Le fric, qui exerce sur vous une fascination hors du commun , les gens riches qui vous attirent comme un papillon tourbillonnant devant la lumière.
-Et enfin le sexe comme si être avec une jolie femme vous conférait d’office une dimension que vous n’atteindrait jamais.J'omettrais volontairement ici le traitement que vous avez réservé à la journaliste Anne Fulda et l'histoire du texto où vous étiez prêt à annuler votre mariage avec Carla si Cecilia acceptait de revenir.
Les Français vous ont rejeté en 2012 et vous voilà reparti en reconquête, persuadé que le Pays a besoin de vous.Non ,personne ne vous attend, sinon Marine Le Pen pour qui vous êtes le marchepied idéal.
Vos féaux, Estrosi et le pâle Ciotti, ont essayé de faire porter le chapeau au Ministre de l’Intérieur à Nice. La réponse cinglante de l’ IGPN est tombée sèche, précise : le système de sécurité à Nice n’était pas sous dimensionné. Les 64 fonctionnaires de la Police Nationale étaient bien là. Les vociférations de Madame Bertin n’y feront rien. Dans la ville de France la mieux équipée en vidéo surveillance, dixit vos sbires susnommés, la responsable de ce secteur n’a pas vu ces hommes sur ses écrans. Mais elle n’avait pas plus remarqué les repérages d’un camion de 20 tonnes qui deux ou trois jours avant se baladait sur la Promenade des anglais, alors que ce type de véhicule est interdit. Alors, dites aux Français que ce témoignage est manifestement truqué, manipulé, comme le définira la Justice. Il est vrai que vous haïssez tellement ce grand Corps d’Etat- armée de petits pois disiez- vous- que vous n’aurez pas le courage de rectifier .Reconnaître vos erreurs multiples est au dessus de vos capacités.
Ou peut- être , oublieux de votre passé Place Beauvau, vous allez remettre en cause l’impartialité de la Police des polices. Nice et la France entière aimeraient savoir où était Madame Bertin quand le Camion fou se baladait sur les lieux de son futur massacre, où était le nullissime Estrosi pendant les réunions préparatoires pour la sécurité de ce 14 juillet funeste.
Précisez votre pensée ,un peu lepénisée. Dites au pays que ces jeunes français musulmans que vous deviez nettoyer au Karcher, il faut les parquer dans des camps de rétention, où les envoyer aux Kerguelen, sans jugement, sans précaution, sans intervention de la Justice. Par une simple lettre de cachet si vous reveniez par malheur au Pouvoir.Dites à la France, vous qui aimez tellement parler, que cette jeunesse doit être éradiquée, que les frontières doivent être fermées, que les droits de l’homme sont une fumisterie. Continuez votre discours fascisant en fracturant la société, avouez ce souhait secret de voir des Français se dresser contre ceux que vous nommez en privé « les arabes » .
Comment un ancien chef de l’Etat peut-il consciemment ameuter les Français, souhaiter qu’éclatent des révoltes, des luttes fratricides, des relents de guerre civile, uniquement pour tenter de gagner une primaire et reconquérir ce Pouvoir que vous avez si mal utilisé.
Pour être tout à fait juste il me faut préciser que vous avez, avec raison, sauvé les banques et permis aux français ( et surtout les plus démunis) de ne pas perdre leur économies. Que vous avez, grâce à vos liens personnels avec Poutine, évité une invasion de la Georgie et qu’ au moins une réforme a été couronnée de succès : celle des Universités, conduite par Madame Pécresse. Comme par hasard elle ne fait pas aujourd’hui, partie de vos soutiens.
Dois je rappeler que vous avez désorganisé les services de renseignements,amputé de 13000 unités les forces de Police, que vous n’avez cessé, dans votre course effrénée, de valider les choix du Front National, critiqué la politique migratoire de Madame Merkel.
Vous intimez au Gouvernement de changer de politique.OK ? C’est votre droit dans le libre exercice de la démocratie.
Mais en tant que responsable politique, ne peut on approcher les problêmes de ce pays que dans les vociférations, l’invective et l’insulte. Le Gouvernement, dans ces temps difficiles ,a adopté un certain nombre de vos propositions et ce à juste titre. Ne croyez vous pas qu’il serait plus efficace de rencontrer le Président de la République , qui sera toujours enclin à vous recevoir, pour essayer de dégager des voies constructives pour un avenir meilleur et commun ?
Vous avez été, pendant cinq ans , le garant de l’unité nationale, de l’indépendance de la Justice, le chef des forces armées(et l'on voit ce que çà donne en Libye) .Des tête à tête avec le Pouvoir actuel, en oubliant les primaires au profit de l’intérêt du Pays, montreraient que l’on peut dans une démocratie, en période de menaces réelles, dégager des solutions consensuelles dans le domaine essentiel de la sécurité.
Non Monsieur Sarkozy, l’Etat de droit n’est pas une argutie juridique, mais le fondement de toute démocratie qui se respecte. Y déroger serait une faute politique grave.
Et aujourd’hui , ne vous en déplaise, les remparts de l’Etat de Droit contre l’aventure, s’appellent Hollande, Valls, Caseneuve, Mollins et beaucoup d’autres républicains convaincus, y compris dans votre propre camp.
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