CHRONIQUE D'UNE DEFAITE ANNONCEE
Nous voilà enfin entrés dans la réalité d'une droite réactionnaire, celle qui considère que le Pouvoir lui appartient de plein droit et qui se dévoile enfin sous son vrai jour.
Nicolas Sarkozy affirmait en début de mandat qu'il était opposé à une TVA sociale et que si on établissait seuls, une taxe sur les transactions financières ,il y aurait des dizaines de milliers de chômeurs en plus.
Hors,malgré les réticences dans son propre camp il impose cette TVA injuste(qui ne sera jamais appliquée) et contre l'avis de Madame Merkel (qui doit avoir hâte de voir ce trublion disparaître) il se lance seul dans une taxe Tobin qui provoquera effectivement ,si elle n'est pas européenne, un surcroît de pertes d'emplois. Il n'en a cure, lui qui est le champion du chômage et du travailler plus pour s'appauvrir davantage.
Et derrière le petit chef, de plus en plus détesté des français, s'engouffre la meute hurlante des féaux qui exécutent les ordres sans discernement, la cervelle embrumée déjà par la nécessité de faire tout et n'importe quoi,dans l'espoir vain de conserver leurs prébendes.
Bernard ACCOYER d'abord: Le retour de la gauche aurait des effets aussi dévastateurs que la guerre.
C'est une déclaration faite du haut du perchoir, par le Président de l'Assemblée Nationale, par le troisième personnage de l'Etat. Ce monsieur n'est pas n'importe qui. Il est élu de la Nation, médecin, et il profère des énormités sur ordre, probablement contre son sentiment profond.
Je rappellerais à Monsieur Accoyer que dans la tempête algérienne des années 57/62, certains officiers républicains (De La Bollardière par exemple) ont refusé les instructions de la hiérarchie, refusant la torture et les exécutions sommaires. Mais ceux là étaient de véritables républicains. Attention Monsieur Accoyer de ne pas basculer peu à peu et par discipline aveugle, dans cette lepénisation rampante qui gagne peu à peu les rangs de votre majorité exsangue, à bout de souffle, capable de s'accrocher à n'importe quoi.
Christian Estrosi ensuite:Non Monsieur le champion motocycliste. Le Fouquet's n'est pas une brasserie populaire ,d'ailleurs vous n'aviez pas assez de poids pour y être invité. Cessez donc d'ânonner des stupidités plus grosses que vous .Mais il est vrai qu'il est difficile de demander à un âne de chanter l'air du toréador de Carmen, puisqu'il ne sait que braire, par définition. Vous êtes déjà en disgrâce Monsieur Estrosi, et bientôt des préfets républicains pourront s'intéresser de près à votre gestion de Nice et de la Région.
Sur Nadine Morano, pour qui François Hollande est un homme dangereux, je répondrais oui il l'est pour vous tous , car il rétablira l'équité dans une République apaisée, et vous pourrez retourner chanter « en passant par la Lorraine, à moins que le Patron du Fouquet's , grand ami de votre dieu vivant vous engage comme Dame pipi dans sa « Brasserie Populaire « ce qui serait en adéquation avec son langage.
Il reste Alain Juppé que l'on considérait comme un Homme d'Etat, et qui nous affirme que François Hollande n'a aucune idée nouvelle. Voilà un homme compétent, honnête, fidèle à Chirac ,obligé de s'abaisser à des manoeuvres de troisième zone, qui a accepté d'être remplacé par Bernard Henry Levy dans l'affaire libyenne sans réagir ,et dont la seule idée nouvelle décrite dans son livre « La tentation de Venise « était une confession ,un ras le bol, qui l'incitait à quitter la Politique. Vu ce qui se passe il aurait mieux fait de s'occuper des Bordelais (ce qu'il fait très bien) au lieu de venir écoper avec les sbires de Sarkozy, pour tenter, vainement, de sauver le Titanic. Beaucoup de gens, à gauche, ont de l'estime pour Alain Juppé à juste titre. S'il avait été Président à la place du Ludion qui nous gouverne, il est certain que cette campagne ne se vautrerait pas dans les caniveaux.
Oui Mesdames et Messieurs, le peuple souverain vous démontrera que la démocratie demeure vivante dans cette République que vous voudriez bananière et à votre botte.
Après votre défaite à la Présidentielle, il vous restera probablement lors des législatives, à vous rapprochez en catimini de Marine Le Pen(si elle veut de vous), sous la conduite d'un Guéant dont le rêve est de renvoyer les noirs, les arabes, les roms, la gauche sous d'autres cieux. Pour lui c'est un glissement progressif vers une vision autoritarisme et un peu fascisante de l'Etat.
Retenons simplement que des fonctionnaires de Police de l'IGS , victimes d'un complot parce qu'ils sont proches de la gauche, ont gagné en cour d'Appel il y a un an , et qu'on attend toujours leur réintégration.
Le Ministre de l'intérieur, outre un parachutage contre l'avis des militants UMP de Boulogne Billancourt, vient vociférer au parlement ,accusant la gauche de faire des procès publics.
Il est vrai que depuis dix ans il est l'homme de l'ombre. L'exécuteur des basses oeuvres dans les affaires de Karachi, Bettencourt, Neret, le Carlton de Lille et tant d'autres, ne peut se sentir à l'aise que dans les bas fonds et les culs de basse fosse. Cela fait partie de sa nature.
Quant à Eric Brunet, son torchon « Pourquoi Sarkozy va gagner « a été payé par une nomination dans l'ordre de la Légion d'Honneur. Ordre d'ailleurs bien déprécié ,et dont le véritable honneur consiste, pour les gens bien, à le refuser.Eric Brunet, après la défaite annoncée de son idole, rejoindra la cohorte de pseudo journalistes aux ordres, qui tentent sous la férule d'un Dassault, milliardaire en fonds publics, d'écrire l'évangile d'une droite explosée, dans le Figaro- la Pravda. Nous le verrons disparaitre avec plaisir des plateaux de Télévision où il se répand encore avec un plaisir non feint aujourd'hui.
Bizarre enfin de se préoccuper aujourd'hui de l'emploi en convoquant un sommet mascarade avec les syndicats. Bizarre de nous parler d'une nécessaire formation pour les chômeurs, après cinq ans de pouvoir absolu et un million de demandeurs d'emploi en plus.
Mesdames et Messieurs les Ministres et députés de l'Union des Médiocres Partisans, lorsque l'on est au garde à vous devant le chef, lorsqu'on s'interdit la moindre remarque, lorsque l'on ferme son cerveau à tout recul, à toute tentative d'analyse un peu critique, on devient des êtres larvaires, des cafards qui courent dans tous les sens, ou au mieux des fourmis qui suivent avec rigueur (mot interdit) la voie inscrite dans leur ADN.