Suite au débat instauré par Vingtras avec en particulier un commentaire très intelligente de René Lorient, je pense qu'il y a lieu d'ajouter quelques précisions pour tenter,autant que faire se peut, d'éclairer le débat.
Concernant Martine AUBRY dont nul ne conteste la démarche, ses handicaps sont héllas connus: elle est considérée peu ou prou comme une candidate de substitution,depuis l'explosion du pacte de Marrakech.Elle traîne derrière elle les relents du Congrès de Reims, où, doublant Bertrand Delanoé dans la dernière ligne droite, elle a accepté d'être l'instrument qui devait barrer la route de la direction du Parti à Ségolène Royal, qui reste pour beaucoup le vrai vainqueur de ce Congrès.Hors qui se trouve derrière elle dans cette primaire: Fabieus, Emmanulli, bref l'ensemble de ceux qui, près avoir humilié Ségolène en 2007 ( malgré sa victoire avec 60% des suffrages ) ont repris leurs manoeuvres pour garder le parti et surtout ne pas en confier le Magistère à celles qu'ils appellent dans la coulisse " la becassine du Poitou ".
J'ajoute ensuite sa proximité avec Minc et le Patronat et enfin sa filiation.Je m'explique: depuis le Virage de 1983 qui amènera le départ de Mauroy et l'arrivée de Fabius à Matignon, la gauche n'a cessé de jouer laBourse contre le peuple.L'Europe des banuiers remplaçait peu à peu celle des investissements productifs, du plein emploi, de la solidarité et la Commission européenne s'arroeait des prérogatives non fixés par les traités, avec Jacques Delors en figure de proue, qui a laissé la Présidence de la République à Jacques Chirac, pour convenances personelles.
Les qualités de Martine AUBRY soulignées par René Lorient ne sont pas discutables.Je crains simplement que dans un 2e tour face à Sarkozy,elle ne puisse mobiliser cette fraction d'électeurs centristes qui feraient la différence.D'où mon choix clair pour François HOLLANDE dès le départ, où j'afirmais,avant la tragédie de New York qu'il pouvait sortir vainqueur d'une primaire contre Strauss-Kahn.
Prendre des participations dans les grandes Banques pour les obliger à faire le travail de Banquier au service de l'économie et non de Trading, sans effet sur l'économie.
Relever en cas de victoire et dès le lendemain, les bas salaires et les petites retraitres.
Eradiquer le niches fiscales (près de 70 millairds d'euros de manque à gagner pour l'Etat) et affecter une partie de cette manne au remboursement de la dette.
Renégocier fermement le Statut de la BCE et les prérogatives de la Commission de Bruxelles.
Exiger de l'Allemagne qu'elle revienne (sur le plan économique) dans le giron européen au lieu de jouer simplement pour ses propres intérêts.
Decentraliser davantage au profit des Régions, mais en leur donnant les moyens de leurs obligations.
Faire de l'Education, de la Formation et de la recheche une priorité de l'Etat?
Remmettre à jour et renforcer la Police de proximité.
Se désengager des guerres inutiles ,sachant que de toute manière nous n'imposerons pas notre modèle en Afganistan par la force.L'erreur de Mitterrand concernant la guerre en Irak est un exemple suffisant.
Mutualiser les risques dans la Zone Euro et lancer sur le plan européen des grands travaux d'infrastructure pour relancer la croissance.
Bref, a Gauche qui a l'avantage du Mouvement peut réaliser tout cela tout en respectant les équilibres.
Enfin,faire en sorte que quel que soit le candidat ou la candidate désgnée par les primaires, s'engager d'ores et déjà à se battre derrière et à fond pour déboulonner la Droite.En effet il ne sert à rien d'avoir un bon programme si nore champuion est battu.
Alors n'en faisant pas une question de personne.Je pense qu'Hollande est le mieux placé, René Lorient pense que c'est Aubry, Vingtras penche pour Mélenchon. Respectons ces choix préalables et rassemblons nous massivement et sans arrière pensée derrière celui ou celle qui croisera le fer avec le petit napoléon.
J'ajouterais qu'une constation m'inquière: les silences révélateurs de Jospin qui en son temps n'hésitait pas à donner son opinion ,même si on ne la sollicitait pas.
La Marche sera longue et la pente un peu raide.Qu'importe.Mais affirmons nous réciproquement que le Mouvement est de notre coté et que le statu quo serait pour la France ne épreuve difficilement surmontable.Il y faut du courage, de la foi et cette certitude que nous avons le devoir de vaincre, en taisant nos désaccords, pour que la France redresse la tête.