Le mariage de la Droite Légitimiste de Fillon et Bonapartiste de Sarkozy, n’a qu’un seul but : confisquer le Pouvoir au bénéfice d’un clan et remettre au goût du jour la diatribe d’un Malraux déjà gâteux qui affirmait : entre les communistes et nous il n’y a rien, rejetant dans l’ombre toute cette France du Travail qui, des années plus tard, allait lui infliger un cinglant démenti avec la victoire et le double septennat de Mitterrand.
Sauf qu’aujourd’hui la Droite réactionnaire remplace la gauche par le Front National. Le rêve de Ciotti proche de l’extrême droite, c’est d’avoir comme seule opposition les lepénistes. Mais la troisième Droite, celle de Juppé et du Centre ne l’entendent pas de cette oreille, le Maire de Bordeaux réfutant haut et fort le programme insensé du vainqueur de la primaire en se retirant sur ses terres.
En effet, Juppé dit en substance :
-Que si on bricole le statut de la sécurité sociale on fera descendre la France dans la rue, et massivement -Qu’on ne pourra pas sans risque, démanteler les services publics en supprimant 500.000 fonctionnaires, jugeant cette mesure infaisable. Qu’on n’asservira pas les syndicats en gouvernant par ordonnance. Alain Juppé dit donc en substance, et il a raison, que l'application d'un tel programme verrait très vite la France descendre dans la rue dans des manifestations monstres. De fait, l’analyse du Maire de Bordeaux, qui s'est retiré sur ses terres, commence à trouver un écho dans le pays.
Enfin n'oublions le 4e larron de la Droite : Emmanuel Macron, ce Judas Iscariote qui avait préparé depuis des mois, voire des années, son arrivée dans la Jungle. C'est une trahison calculée de longue date, à l'insu d'un Président qui lui a fait confiance à tort. Comment a t'il pu organiser son meeting à Paris, dont le coût total avoisine les 500.000 euros, si tout cela n'avait pas été concocté avec une minutie digne de la fourberie d'un Poutine et du KGB .Que dire de sa conclusion hurlante, la voix au bord de la rupture, les bras en croix, dans une extase que n'aurait pas renier Le Bernin. Peut- être que, comme Thérèse d'Avila ou Jeanne d'Arc, Macron, sous l'aile protectrice de son épouse-maman, entend des vois célestes, lui intimant de sauver la France. Au moins il se disputera une partie de cet électorat ultra conservateur et catholique, qui lutte encore contre le mariage pour tous, loi votée démocratiquement, contre la Loi Veil, votée en majorité par les députés de gauche dans l'opposition à l'époque. Bigre, la République, malgré la séparation de l'Eglise et de l'Etat, risque de subir encore quelques soubresauts dans ce domaine.
Macron devrait faire son prochain meeting dans la Cathédrale de Reims.
En face d'une Le Pen triomphante, et qui s'y voit déjà, la nébuleuse de gauche prépare, couteaux tirés, sa primaire, après avoir bouté hors les murs son Président en exercice. Malgré un Mélenchon qui veut en découdre avec un Parti qui l'a fait.
L'arrivée de Peillon, tombé comme un cheveu sur la soupe, sent le fagot. Comment un homme de ce calibre a t'il pu se laisser embarquer par les voix de sirènes (Hidalgo sûrement, Aubry et Taubira peut être)? Tel Ulysse détourné de son chemin, Peillon sans le vouloir semble t'il ( c'est un homme honnête qui "oublie " de payer ses cotisations au Parti néanmoins) , peut-il se prêter à ces manoeuvres de bas étage, dans le seul but de brouiller les cartes, et d'essayer de faire tomber le seul candidat susceptible de maintenir la gauche dans la course et de faire mentir le rêve des Ciotti et consorts: Manuel VALLS.
Valls à ses défauts, moins apparents en tous cas que ceux affichés pendant ce quinquennat par Hollande. Mais il y a chez lui une constante: son attachement à la France, qui n'est pas son pays d'origine. Son autorité, une compétence que nul ne peut lui enlever. Un exercice du pouvoir dans la tourmente de ces deux dernières années:Contre le terrorisme, contre des frondeurs irresponsables, élus grâce à la Victoire de Hollande et qui n'ont cessé de cracher dans la soupe, enfin contre le Front National, avec cet esprit anti franquiste légué par son père.
Alors les palinodies d'un Montebourg, adepte d'une autre République, ou d'un Hamon plus proche de la France insoumise que de sa famille politique qui en a fait un député et un ministre, ne comptent pas.
La suppression du 49-3 annoncé par Valls clouent le bec à tous ceux qui lui ont fait reproche de l'avoir utilisé.Que pouvait il faire d'autre en face des frondeurs, d’une Dufflot (disparue des radars du reste, et heureusement) députés élus grâce au Parti Socialiste et qui ont trahi, rompu le pacte de Gouvernement qui les liait au Président et au Premier Ministre, chef de la majorité ?
Ils n'auront qu'à se présenter en candidats libres car on veut espérer que l'investiture socialiste leur sera refusée lors des prochaines législatives. On ne peut pas reconduire les traitres, car ils trahiront de nouveau.
Emmanuel Valls est l'homme que les circonstances placent au centre de la Gauche, loin d'un Fillon qui veut casser la baraque (et il la cassera en obligeant la France à descendre dans la rue) , Fillon catho-réac qui affirmait récemment qu'entre les socialistes et les lepénistes, il fallait choisir le moins sectaire, lui qui représente ce qu'il y a de plus réactionnaire dans ce pays .Seguin doit hurler dans sa tombe. Quant au gaullisme c'est devenu un mot vide de tout sens. Il est à parier que nombre de partisans d'Alain Juppé et nombre de centristes, refuseront la purge que Fillon veut infliger à la France. Loin aussi d’un Macron qui n’a pour lui que les moyens occultes des nantis et aucune expérience sérieuse.
Et Valls portera le flambeau d'un autre chemin,d'une gauche rénovée, loin d'être morte, comme on veut nous le faire croire. Des millions de Français refuseront le Gauchisme de Mélenchon et l'ultra libéralisme de Macron l'homme qui n'a rien d'un homme de gauche. C’est un simple énarque, extatique, qui se croit investi d'une mission. On a déjà Fillon, encore plus à droite que lui, pour cela.
Rien n'est écrit ...affirmait Manuel Valls à Evry. Non rien n'est écrit. Un réflexe de gauche et la mobilisation de ce Peuple Français, où la gauche est née, pourra nous éviter le pire, même si nous savons les aléas de ce monde tragique. A travers, Ferry, Jaurès, Blum, Mendès, Mitterrand, Jospin,Hllande, la gauche a une longue et grande histoire et que Fillon ne croit surtout pas que grâce à l'aide de Macron et de Mélenchon, on pourra effacer cela d'un trait de plume.
C'est aux français de décider, pas aux sondages, aux banquiers, aux moines secrets de Fillon, à l'Eglise de France. Alors que le Peuple de gauche se réveille et nous endigueront le flot qui risque de nous submerger et de plonger ce beau pays, dans une récession politique, économique, culturelle et morale, dont il faudra 25 à 30 ans pour se relever.