Il suffit de lire le dernier opus de Roselyne Bachelot pour comprendre que la totalité des leaders de l'UMP se sont reniés pour suivre leur "mâle dominant " qui n'écoutait que ses âmes damnées , Buisson, Guéant et Mignon.
Quand Vingtras nous dit que le vrai rapport de force est celui qui a sanctionné la défaite de Ségolène Royale en 2007, il se trompe: ce sont les caciques du Parti Socialiste qui ont peu à peu sapé le capital de notre candidate de l'époque ,déroulant le tapis rouge à Sarkozy.On retrouve du reste certain d'entre eux dans le duel de la Rochelle,fatal à la Présidente de la région.Dire enfin que la vraie gauche est minoritaire et que la gauche au pouvoir est la réplique d'une droite à court d'arguments n'est pas sérieux.La preuve est faite que toute alternance à la droite passe par le Parti Socialiste,et que c'est à l'intérieur de ce mouvement qu'on peut tenter de faire évoluer les combats.L'erreur du Front de gauche et de nos amis communistes est d'avoir refusé ,après leur soutien à Hollande au deuxième tour, d'assumer en commun les responsabilités du gouvernement.
Pour en revenir au billet de Vingtras (cf son blog "une victoire en trompe l'oeil ) je considère que l'analyse par Julliard du livret de JF Kahn est tout à fait pertinente.Je regrette d'ailleurs qu'il n'aille pas assez loin dans sa critique sur l'incohérence de cet exposé brillant dans la forme mais erroné sur le fond.La droite, la vraie,celle de Lemaire, de Baroin, de Jouanno, de NKM, commence à expliquer pourquoi elle a été contrainte de courir derrière le FN sous la pression de leur chef.Il est heureux pour la démocratie et la République, que dans le sillage de Roselyne Bachelot, les langues commencent à se délier et les prises de consciense se faire jour.Le ralliement d'une des femmes politiques de droite les plus intelligentes,Valérie Pécresse, à François Fillon fait partie de ces signes qu'on appelle en prospective, porteurs d'avenir.
Le pamphlet de JF Kahn est dicté par sa haine viscérale du Parti Socialiste, ce qui obère au départ son objectivité.Expliquer entre les lignes que c'est pratiquement Sarkozy qui a fait l'élection de Hollande me rappelle les heures sombres d'un stalinisme aveugle ,où toute instruction était menée sytématiquement à charge ,à partir du moment où le potentat avait décidé l'élimination du gêneur.Décidément le ridicule fait recette.
Malgré son succès ephémère, Kahn ne convaincra que quelques esprits parisiens ,analystes obligés d'optempérer pour paraître être dans le vent.Pareil pour Michel Rocard, ancien espoir de la gauche, ex Premier Ministre .Rappelons nous qu'en 2007 il avait demandé en pleine campgne, à Ségolène de se retirer à son profit car de son point de vue elle n'avait aucune chance.Après le long flirt qu'il a eu avec Sarkozy pendant ces cinq dernière années ,ne voilà t'il pas qu'il va à Téhéran en pleine Présidentielle et qu'il nous sort aujourd'hui qu'il faut abandonner unilatéralement l'arme de dissuation nucléaire.Que n'aurait il pu dire s'il n'avait été pendant trois ans à Matignon.Comment occulter volontairement des évidences, si ce n'est pour tenter (vainement) de se retrouver un peu dans la lumière.
Mais à quoi sert de dire n'importe quoi pour faire parler de soi, puisque c'est n'importe quoi.Me réfèrant à De Gaulle je suis enclin à penser que pour certains " La vieillesse est un naufrage " et que pour Jean François Kahn, Michel Rocard et tant d'autres c'est le début du "Boulevard du Crépuscule.