Le deuxième rejet de la demande de mise en liberté conditionelle de Madame Jacqueline Sauvage par des magistrats d'un autre âge, est un véritable déni de justice, une punition motivée par un aveuglement, une mysoginie notoires, auxquels vient s'ajouter la volonté de défier le Chef de l'Etat.
Monsieur Le Président, votre remise de peine dans l'optique d'une libération de cette pauvre femme, doit être relevé "in petto " et vous devez lui accorder une grâce totale complète ,pour corriger l'obstination aveugle de magistrats qui veulent que Madame Sauvage se mettent à Genous devant eux .
La justice n'est pas une punition et si il arrive que cette femme qui a tant souffert, finisse par mourir en prison,les pouvoirs Publics, La justice dans son ensemble sera éclaboussée, salie, vilipendée, uniquement parce que ces "tartarins des prétoires " ont décidé qu'eux seulsavaient le pouvoir de vie ou de mort.Mais elle n'en a plus la force.
Femmes de France, la Cour qui a pronocé ce jugement inique vous dit que vous devez être à la merci des hommes, qu'ils peuvent vous violenter, vous battre, vous baiser, vous sodomiser, vous trainer dans la boue, mais que vous ne pouvez évoquer le droit de légitime défense ,qui fait partie intégrante du droit, que l'on va d'ailleurs justement aménager pour les forces de l'ordre.Pour ces Magistrats, vous n'avez pas le droit de vous défendre ,même quand votre vie est en danger, et ce pendant des dizaines d'année.
C'est, dans le Pays des Lumières, de la Culture universelle, de la Révolution Française, un rejet de ce qui fait la France et son Histoire.
Je ne peux qu'inciter ces magistrats obscurantistes à écouter mon regretté ami Jean Ferrat , quand il écrit et chante cette si belle chanson, dont le titre est emprunté à son ami Aragon ,et je dis à mon amie Nathalie Tomasini ,avocate de Madame Sauvage, et à ses associées dans ce combat, que la vraie justice finira par terrasser les abus de magistrats qui ont cinquante ans de retard sur leur époque.
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume.
Face à notre génération,
Je déclare avec Aragon:
La femme est l'avenir de l'homme.
Entre l'ancien et le nouveau,
Votre lutte, à tous les niveaux,
De la nôtre est indivisible.
Dans les hommes qui font les lois,
Si les uns chantent par ma voix,
D'autres décrètent par la bible.
Le poète a toujours raison
Qui détruit l'ancienne oraison
L'image d’Ève et de la pomme.
Face aux vieilles malédictions,
Je déclare avec Aragon :
La femme est l'avenir de l'homme!
Pour accoucher sans la souffrance,
Pour le contrôle des naissances,
Il a fallu des millénaires.
Si nous sortons du moyen âge,
Vos siècles d'infini servage
Pèsent encore lourd sur la terre.
Le poète a toujours raison
Qui annonce la floraison
D'autres amours en son royaume.
Remets à l'endroit la chanson
Et déclare avec Aragon:
La femme est l'avenir de l'homme !
Il faudra réapprendre à vivre,
Ensemble écrire un nouveau livre,
Redécouvrir tous les possibles.
Chaque chose enfin partagée,
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible.
Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume.
Face aux autres générations,
Je déclare avec Aragon:
La femme est l'avenir de l'homme
(Paroles et musique : Jean Ferrat