La réconciliation franco allemande réalisée par De Gaulle et Adenauer puis confirmée à Verdun par Mitterrand et Kohl ne saurait faire oublier à notre grand voisin que l'Europe est d'abord une idée française, imaginée par un Français .Si elle fut portée sur les fonds baptismaux par les six Etats fondateurs, il semble que le porte drapeau en était la France.
Ce préambule nécessaire doit amener Hollande à ne faire aucune concession aux retards et délais demandés par la Chancelière, après le retrait démocratique de l'Angleterre.Le Président de la République doit expliquer clairement que lorsqu'on est parti il n'y a plus à tergiverser, et fixer les termes d'un changement profond du fonctionnement de l'Europe;.
Il lui faut dire que:
-La commission de Bruxelles ,qui n'a aucune légirimité élective, doit se soumettre aux instructions de Etats.
-Demander que ses prérogatives soient revues et corrigées et que ses directives doivent être prélablement approuvées par un sommet des chefs d'Etat et de Gouvernements .
-Refuser les mesures d'autérité que tente d'imposer l"Allemagne et la BCE, pour relancer massivement l'emploi,et permettre à l'Europe de sortie de l'ornière dans laquelle les instructions de Bruxelles l'a plongée.
-La BCE et les banques centrales des Etats doivent convenir d'un accord pour redresser rapidement les économies des Pays en difficulté et être aidés pour cela par ceux dont l'économie fonctionne, en particulier l'Allemagne.
-Supprimer toutes les directives de Bruxelles, tendant à contraindre les Etats membres?
- Négocier enfin un nouveau traité sur des bases nouvelles permettant à l'Europe de se construire dans la durée, de faire repartir la croissance et de faire face au problème migratoire avec une hauteur de vue suffisante et des moyens dégagés pour ce faire.
François Hollande doit ,si ces choix fondamentaux étaient contrecarrés par l'Allemagne ou d'autres Etats, décider que la France, jusqu'à ce nouveau Traité ,se retire et rappelle ses commissaires et fonctionnaires siégeant à Bruxelles, jusqu'à obtention d'un accord cadre.
Ne pas transiger sur la sortie immédiate des anglais, obliger l'Allemagne à reconsiderer sa vision de l'Europe, ramener la Commission dans les limites exactes des prérogatives qui lui sont déléguées par les Etats. Voilà le minimum que peut exiger la France.
...Et François Hollande en faisant preuve de fermeté et de lucidité , se grandirait aux yeux des Français et à ceux de nombreux européens .