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- Le gouvernement a chaud, nous aussi ! » -

Pour commencer, un article de William Cronon, datant de 1995, pointant les limites de la conception américaine d’une nature vierge et dépourvue de traces humaines : la wilderness. Ce concept modèle encore aujourd’hui largement notre rapport à notre milieu ainsi que les réflexions sur l’écologie. Il propose une réhabilitation du sauvage comme processus autonome nous permettant d’appréhender « l’altérité des choses et des créatures qui nous entourent ». Car comme disait Thoreau, « dans l’état sauvage réside la préservation du Monde ».
Jean-Michel Apathie, éditorialiste proche de la retraite, théorise la « canicule politique » (la première de l’histoire selon lui). Face à cela, il faut, dit-il, organiser la décroissance : « consommer moins, travailler moins, produire moins ». C’est dommage, après avoir dit de la merde pendant tant d’années sur les antennes, qu’il ne découvre seulement maintenant que ce sont ses discours et les actes qui les accompagnent qui nous ont mis dedans.
Le Haut Conseil pour le Climat, énième institution dédiée à l’écologie, et créée à la suite de l’insurrection des Gilets Jaunes, a rendu son premier rapport. Au programme, critiques de l’inefficacité des mesures gouvernementales pour lutter contre le changement climatique, et propositions destinées à améliorer l’efficacité de cette lutte. Il n’est pas sûr que proposer des mesures de la même nature que celles qui ne fonctionnent pas aujourd’hui mène quelque part. Cela ressemble fortement à une vaine tentative pour nous convaincre que l’écologie est une affaire d’experts, ne nécessitant rien d’autre qu’une réorientation des investissements. Cela ne nous fait plus rire.
Quand l’État a peur, il ne renforce pas seulement son arsenal répressif, mais également ses moyens de surveillance. Aux Etats-Unis, mieux que la vidéo-surveillance, l’État peut désormais se servir du rythme cardiaque pour identifier une personne. En France, il semblerait que ce soit l’alliance avec la nature qui pourrait nous sauver de la bigbrotherisation : les goélands nous montrent la voie en détruisant des drones. A vos lance-pierres !
"En soi le geste écolo le plus efficace ce serait le suicide, mais c'est trop coûteux". Voilà où mène l'écologie qui se limite à des concours d'empreinte carbone. Et si, au contraire, il fallait que les écolos fassent le plus d'enfants possibles, pour garnir les rangs des zadistes, des marches climat, des grévistes, des saboteurs, et des jardineurs ? ;)
Vendredi dernier, des militants d’Extinction Rébellion France ont fait face à la répression brutale de l’État. Cyril Dion en profite pour se glorifier de refuser la décoration que lui proposait le Président : son gouvernement s’est montré trop violent dans la dispersion du « mouvement pacifiste ». Il n’y a donc pas de problème quand le gouvernement crève les yeux, arrache les mains des Gilets Jaunes et les jette en prison, parce qu’ils sont « violents » ! En cela, Dion distingue entre bons écolos et méchants GJ, tout comme Castaner, qui vient de surprendre tout le monde en demandant, pour une fois, des « explications » au préfet de Paris sur les agissements de ses sbires.