Déroulement du rassemblement
Ce rassemblement, soutenu par les Jeunes insoumis de Rennes et Solidaires étudiant-e-s Rennes, avait pour but de dénoncer la situation “inadmissible, inhumaine, désastreuse” des exilés à Rennes et d'exiger un rendez-vous avec le préfet. Les 60 à 100 manifestants se sont rassemblés dans le calme. Il y a d’abord eu un déploiement de banderoles et de tentes sur les grilles de la préfecture, puis des personnes représentantes des collectifs de soutien aux exilés ont pris la parole pour faire le point sur la situation actuelle et sur leurs revendications. Ensuite, les manifestants ont entonné quelques slogans pendant un court aller-retour dans la rue faisant face à la préfecture. Finalement, pour gêner le moins possible les personnes ayant un rendez-vous à la préfecture, les manifestants décident de se positionner à une entrée secondaire. Quelque temps après et sans avoir obtenu de rencontre avec le préfet, le rassemblement se disperse. Le tout aura duré une heure et demie.
Une situation qui dure
Dans leurs interventions, les personnes membres des collectifs de soutien aux exilés dénoncent l’expulsion du précédent camp de migrant, le 13 septembre dernier, qui était situé dans le parc des Gayeulles. Selon eux, la préfecture n’a proposé de solution de logement qu’à 96 des 218 personnes vivant dans cet ancien camp. Et, les solutions proposées n’étaient pas pérennes : des logements pour deux à cinq jours non renouvelés, et parfois accompagnés de procédures d’expulsion. Ainsi, c’est déjà plus de la moitié de ces 96 personnes qui sont revenues au camp de Maurepas, rejoignant les personnes n’ayant reçu aucune proposition lors de l’expulsion du camp des Gayeulles. C’est donc maintenant plus de cent personnes, dont 40 enfants qui se trouvent au camp de Maurepas.
Les revendications
Les collectifs de soutien aux exilés demandent “Des logements pour tous, des papiers pour tous, le droit de travailler, l’égalité des droits et la réquisition de bâtiments vides”. Dans ce sens, ils ont contacté la préfecture à quatre reprises depuis plusieurs semaines sans avoir de réponse. Dans un communiqué, envoyé le jour du rassemblement à la presse, à la maire de Rennes et au président du conseil départemental, les collectifs de soutiens aux exilés reviennent sur l’expulsion du camp des Gayeulles et sur l'installation du nouveau camp au parc de Maurepas. Ils souhaitent qu’une solution soit trouvée pour tous les occupants du camp et pas seulement à une partie d’entre eux. Ils demandent aussi des solutions pérennes, contrairement à ce qui a été proposé aux exilés lors de l’expulsion du camp des Gayeulles. Enfin, les collectifs de soutien aux exilés mettent en garde sur la situation dans le camp : “Il y a déjà un enfant qui est tombé dans l’eau, il commence à faire très froid, les tentes prennent l’eau, si vous ne prenez pas vos responsabilités, vous serez responsable de ce qui se passera par la suite”.