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Billet de blog 23 janvier 2016

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Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a demandé à Bachar el-Assad de démissionner

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Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a demandé à Bachar el-Assad de démissionner

Poutine à Moscou, le 30 septembre (REUTERS/Alexei Nikolsky/RIA Novosti/Kremlin)

Un chef des services secrets russes se serait rendus à Damas fin 2015 pour convaincre le président syrien.

Dans le chaos qui règne en Syrie depuis 2011, l’on croyait que le soutien de la Russie au président Bachar el-Assad était indéfectible. Et pourtant, le Financial Times affirme que Moscou a demandé à celui qui résiste depuis longtemps à l’Occident de démissionner

Il y a quelques semaines de cela, Vladimir Poutine aurait envoyé à Damas Igor Sergun, directeur de l’agence d’espionnage GRU, pour une mission très spéciale. Le Financial Times écrit: «Le général, qui aurait coupé ses dents alors qu’il était espion en Syrie, a porté un message de Vladimir Poutine au président Bacha el-Assad: le Kremlin, le plus puissant protecteur du dictateur syrien à l’international, estimait qu’il était temps pour lui de démissionner.»

Ce qu’a bien évidemment refusé le chef d'état syrien. 

Ce basculement dans les relations entre les deux prouve bien, selon le journal américain, le sentiment d’optimisme qui a traversé les services secrets occidentaux à la fin 2015. Notamment parce que la Russie a compris que son intervention militaire pour soutenir Damas avait atteint ses limites. «M. Poutine a jeté un coup d’œil sous le chapeau du régime syrien, explique une source des services secrets européens au journal, et il a trouvé beaucoup de problèmes que ce qu’il demandait.» Dimitri Trenin, chef du think tank Carnegie Moscow Center, ajoute que «pour Poutine, l’intervention en Syrie n’a jamais été de garder Assad au pouvoir, il s’agissait de faire savoir aux Américains que la Russie aurait un rôle central dans le règlement de ce conflit, et cela se met en place via le processus de Vienne». 

De son côté, Moscou a d’ores et déjà nié ces affirmations. Le Guardian rapporte que Dimitri Peskov, porte-parole de Poutine, a simplement déclaré que «Non, ce n’est pas le cas» lorsqu’un journaliste lui a demandé si la démission d'Assad avait bien été demandée.

En revanche, il y a quelques jours à peine, Poutine lui-même reconnaissait dans une interview à Bild que, s’il était trop tôt pour envisager un asile pour el-Assad, il a reconnu que ce dernier avait commis «beaucoup d’erreurs»

Un seul homme pourrait donner le fin mot de l’histoire rapporté par le Financial Times: Igor Sergun, l’envoyé de Moscou à Damas. Seulement voilà, il est décédé le 3 janvier dernier. Le Guardian relaie ce qu'un responsable gouvernemental expliquait à une agence de presse russe: «L’une des raisons de sa mort est la fatigue— le travail, le manque de sommeil, et tous les symptômes qui vont avec sa position.»

Repéré par Vincent Manilève

source: http://www.slate.fr/story/113115/poutine-el-assad-demissionner

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