En son temps le 18 mars 2010, paraissait, lors d'un concours photo de la Fnac de Nice sous le thème "Politiquement incorrect", l'image désormais connue d'un jeune homme se torchant le derrière avec le drapeau tricolore Français.
Cette photo primée fut retirée du concours devant le tollé qu'elle suscita dans le, petit, monde politique notamment.( Le gouvernement a alors décidé de compléter les textes réprimant l'outrage au drapeau français: cela a abouti au décret du 21 juillet 2010 punissant même les actes privés si leur auteur leur donne une diffusion publique...).
Ce billet n'est pas destinée à raviver une polémique qui a fait son temps et qui déborda, à mon avis, le cadre dans lequel elle avait été commise...
Ces couleurs, bleu, blanc et rouge sont le symbole depuis 1789 de la liberté; mais l'origine de ces couleurs remonte aux anciens régimes, couleurs de la royauté (bleu), de la ville de Paris(rouge et bleu), la pureté(!), la lumière, puis plus tard l'autorité du roi( blanc).Significations non exhaustives par ailleurs! Car il semble que celles ci soient encore l'objet d'intenses débats dans les sphères autorisés...
Cependant il semble "in abstracto" que ces trois couleurs furent le symbole des conquêtes de la liberté à partir de la seconde moitié du 18 ème siècle(Indépendance des nations d'Amérique du nord entre autre).
En ces temps ci, en ces temps de revisitation d'identité nationale, revisitons la chromatologie des couleurs de la république...
Alors pourquoi pas :
BLEU
Alors, le bleu outre atlantique puis le bleu Azur(de l'arabe Azraq) furent notre bleu.
Aujourd'hui, pourquoi pas un bleu en hommage à ceux qui se battirent ou souffrirent pour ce drapeau...Je propose solennellement un bleu outremer, mais attention pas un bleu "outremer français", comme si un outremer pouvait être nationalisé...
Non plutôt un outremer comme celui d'Yves Klein (IKB) ou le bleu Majorelle, un "bleu d'espoir"...
BLANC
N'en prenez pas ombrage mais la plus belle conquête de l'homme ne s'y retrouverait pas...
"Ma robe monsieur ne peut en aucun cas être blanche, car cette couleur n'existe pas, tout au mieux elle sera grise..."
"Vous voulez dire grise, vraiment grise!"
"Prenez une sphère, découpez là en degré, faute de pouvoir faire mieux vous aurez un semblant de noir et de blanc pour le premier et le trois cent soixantième, les autres seront gris..."
"Ah!"
"Oui Monsieur, mais que de belles alternatives! le blanc sale,...je n'en veut pas".
"Bon, va pour le gris..."
Ou alors en kaléidoscope :
"Je suis au regret d'être en blanc
Les japonais le sont tout le temps
C'est bien normal me direz vous
Ils se lèvent quand Morphée nous prend
Nous sommes noirs quand ils sont blancs
C'est bien normal me direz vous
La lune est blanche dans le ciel noir
Et le mont blanc il n'est pas noir
Si, mais souvent dans le brouillard
C'est bien normal me direz vous
Le yin est blanc le yang est noir
La chemise noire et la calotte blanche
Le sourire blanc sur la face noire
Les idées noires dans le lait blanc
C'est bien normal me direz vous
Le sang est noir, le globule blanc
Et la vanille elle broie du noir
Et le zèbre, acrobate le zèbre
Et l'œil, et l'œil, l'œil..."
ROUGE
Sang.
Que peut être le rouge hormis le sang?
Le sang ne peut être qu'international car il est à toutes couleurs de peau le même rouge.
Le rouge des combattants pour la liberté et le rouge des assassinés de la liberté...
Le rouge de ceux qui ont tous donné...
Résistants, communards, condamnés à mort, opposants des pouvoirs, Blanc, Jaune, rouge encore, gris, noir....
Rouge sang des sacrifices des oubliés, des petits, des sans grades, des vivants...
Rouge sang des utopies, des artistes, de la vie!
En une seule touche :
" Peindre le présent de la couleur de l'infini
Tracer de nos doigts sanglants avec l'encre de la bête
La mer dans le sable mouvant,
La terre entre deux nuages blancs, et le ciel...?
Et le ciel dans l'éclipse des prophéties
Se lever sur le tranchant de la page de l'aube
Oublier de parler, mais chanter son cœur
Dans chaque fractures, toutes les béances,
Plonger la main vers la nacre écarlate
L'empoigner et l'éclater sur le sommet de notre chevalet...