Quand dans l'attente le temps s'allonge
mon cœur accueille la pluie devenue déluge
elle le refroidit, le noie, aucun refuge
que la lucarne de tes yeux qui songent;
évitant les chutes et précipices visibles
les bras forts tirant les avirons de l'eau noir
mon cœur accueille léger ton souffle ivoire
apprivoisé par les nuances terribles;
mon cœur accueille tes jeux d'eaux
dans l'écume de l'ombre et de la lumière
crépitant autour de la pierre angulaire
insolite feuille d'olivier dans tes iris rivaux;
et pourtant, tout ce temps, je t'attends
dans les confettis de la fontaine que tu as construite
au centre de tes couleurs et musiques inédites
mon cœur apprend libre de tourments ton moment