Petits damnés de toutes latitudes
Souffrez, souffrez comme vous le pouvez...
Car dans le monde de vos tourmenteurs
La barbarie est sans pitié
Vos yeux suppliciés
Roulent
De la honte au dégout,
On y a tué la joie
Petits baillonnés par le silence des grands
Supportez, supportez, comme vous le pouvez...
Car dans le monde de vos geoliers
Terrorisez, à tous les temps est conjugué...
Vos lèvres violettes
Sont cadenassées
Sur votre réalité,
On y a englouti le chant de l'espoir
Petits enchainés de là ou vous etes nés
Respirez, respirez, comme vous le pouvez
Dans le sinistre train aérien
Ou tous ces forcenés vous font monter
Enfants, petits d'homme,
Luttez, luttez comme vous le pouvez
Dans ce monde oublié
de toute humanité
Enfants, enfants
Avancez, avancez,
Car plus loin sur la route
Vous trouverez des pèlerins
Ils vous tenderont une main
Sur leurs visages sillonnés
Vous rencontrez une humanité
Vous prendrez leur main pour un bout de chemin...