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Billet de blog 2 septembre 2023

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Question aux parlementaires démocrates français suite au renversement d'Ali Bongo

Ce qui se passe actuellement au Gabon devrait nous interroger sur l'état de notre "démocratie"...

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  Le coup d'état réussi par l'armée gabonaise peut être regardé avec circonspection mais il faut avouer que jusqu'ici il semble plutôt positif. Il faut savoir gré aux militaires gabonais d'avoir déjoué les plans d'Ali Bongo  et de son entourage qui envisageaient de se maintenir au pouvoir par la force et qui ont été renversés sans effusion de sang. Ils ont ainsi évité un carnage annoncé et la liesse populaire actuelle  témoigne de l' adéquation entre l'action de l'armée  et les aspirations de son peuple. Les principaux caciques du régime ont été placés en détention. Les détournements de fonds étaient de notoriété publique mais leur ampleur révélées par les premières perquisitions opérées aux domiciles des personnes arrêtées laisse pantois: depuis le début des opérations ce sont plus de cinq cents milliards de francs CFA en liquide  qui ont ainsi été récupérés. On sait que pendant des décennies une partie de l'argent détourné des caisses de l'État gabonais a servi à arroser certains partis politiques français, ainsi que le confirmaient des notes diplomatiques américaines révélées par Wikileaks en 2010. (cf le site de France Info). Rien n'indique que ces pratiques avaient cessé depuis.Les observateurs des relations françafricaines ironisaient encore il n'y a pas longtemps sur ces politiciens français qui à chaque échéance électorale font une tournée en Afrique pour revenir avec des valises de billets de banque. Les évènements du Gabon interrogent donc également le fonctionnement de la "démocratie" française. Se trouvera-t-il parmi nos députés quelques démocrates sincères qui imposeront la création d'une commission d'enquête parlementaire sur cette question. Une partie des corrupteurs étant sous les verrous, le temps est venu de s'occuper des corrompus et de les forcer à rembourser le peuple gabonais. Le temps est venu aussi de nous débarrasser de la mafia françafricaine, condition nécessaire à une refondation démocratique dans notre pays...

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