Beaucoup comparent le jeune Macron au jeune Buonaparte.Il est vrai qu'ils ont en commun le fait d'être des créatures des milieux d'affaires: le coup d'état su 18 Brumaire a été financé par des banquiers, comme le mouvement "En Marche" a été hébergé par le directeur de l'institut Montaigne, proche du MEDEF; ils partagent aussi d'autres traits communs: une ambition démesurée, un caractère autoritaire, un goût immodéré pour la pompe, le faste et le fric, mais aussi une intelligence supérieure.
C'est justement ce dernier point qui aurait dû nous alerter et nous amener à nous interroger sur ces actes qui nous ont conduits à l'explosion sociale actuelle et que beaucoup regardent comme des fautes politiques ou des erreurs de communication voire de simples maladresses:
- cadeaux aux plus riches: réforme de l'ISF, baisse de l'impôt sur les sociétés, suppression de l'exit tax...
- baisses de pouvoir d'achat des classes populaires: diminution de l'allocation logement des étudiants, CSG sur les retraites, fiscalité dite "écologique"...
- arrogance de classe envers les français "d'en-bas": ouvrières bretonnes traitées d'illettrées, propos méprisant sur "les gens qui ne sont rien", stigmatisation des chômeurs incités à "traverser la rue" pour dénicher un emploi, ou des pauvres qui coûteraient "un pognon de dingue"...
Peut-on admettre que M. Macron soit assez bête pour commettre tant de bévues "en dépit de son plein gré"?La réponse ne peut être que négative. Sans doute ai-je l'esprit mal tourné mais les implications induites par cette réponse m’apparaissent vertigineuses. Je ne voudrais pas tomber dans le complotisme mais si le Président était conscient de ce qu'il faisait, il faut en conclure qu'il a délibérément cherché à provoquer une insurrection populaire.Depuis le début de la crise il a tout fait pour attiser la colère des "gilets jaunes". Après les avoir traité de "mal-comprenants" en affirmant sa volonté de garder son cap, il a manœuvré comme il fallait pour transformer des manifestants pacifiques en casseurs propres à effrayer les braves bourgeois. En envoyant son premier ministre annoncer un simple moratoire tarifaire, il sait bien qu'il ne fait que rajouter de l'huile sur le feu: l'acte IV qui se prépare devrait donc atteindre de nouveaux sommets de violence. Plus le chaos s'installera et plus le besoin d'ordre se fera sentir chez "les gens de bien(s)" apeurés qui consentiront alors sans mal à sacrifier la liberté pour un régime autoritaire qui imposera sa thérapie de choc ultralibérale. Et Macron devenu Macroléon 1er aura bien mérité de ses mandants...
J'espère ces élucubrations personnelles seront rapidement démenties par la réalité....